Pour la troisième fois consécutive, les contrôleurs des prix et de la répression des fraudes, relevant du ministère du Commerce, se dirigent vers une grève programmée le 15 février prochain. La fédération affiliée au Syndicat national autonome des travailleurs de la Fonction publique estime que les portes du dialogue demeurent fermées avec la tutelle et menace d'une reconduction du mouvement de contestation à partir du 23 février. Abdelhalim Benyellès -Alger (Le Soir) - Encouragés par le taux de suivi national du débrayage du 10 janvier dernier, que les représentants syndicaux, par la voix de Ahmed Allali, SG du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce affilié à l'UGTA, jugent d'ailleurs «très encourageant», ils programment une nouvelle grève et maintiennent la menace d'une grève «illimitée et imminente». Il faut souligner que cela traduit le bras de fer engagé entre les contrôleurs relevant du ministère du Commerce et la tutelle qui se poursuit après deux rounds de grèves réussies, à savoir celle du 3 au 4 janvier et celle du 10 au 13 janvier, où, pour la dernière action de protestation, le taux d'adhésion avait atteint les 87%, selon la section syndicale des travailleurs de la Fonction publique. Le SG Ahmed Allali affirme que dans certaines wilayas, le taux de débrayage a atteint les 100%. Le même responsable annonce la menace de reconduire le mouvement de contestation du 23 au 25 février prochains, dans le cas où aucune réponse ne sera donnée au lendemain de la grève prévue du 15 au 17 février prochains. Il s'agit d'un durcissement de ton qui traduit, selon le syndicat, le marasme dans lequel baigne la corporation des contrôleurs des prix et de la répression des fraudes. Les responsables syndicaux estiment que la rencontre du 18 janvier dernier, tenue au siège du ministère du Commerce, n'a pas abouti aux résultats escomptés. «Les promesses du ministère ne répondent pas aux revendications des travailleurs», jugent le Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC) et la Fédération nationale des travailleurs du commerce affiliés respectivement au Snapap et à l'UGTA, par la voix de leurs représentants. Il faut bien rappeler que les revendications socioprofessionnelles des protestataires s'articulent autour de «la révision du statut particulier des fonctionnaires du secteur, sur la révision du décret exécutif 205/11 portant régime indemnitaire des corps spécifiques du secteur du commerce, sur le versement des sommes obtenues grâce au recouvrement des sommes des contraventions rédigées par les agents de contrôle dans le compte spécial créé suivant la loi 238-06 portant création de la caisse des recettes complémentaires, et sur la réactualisation de la prime de l'IFRC», précise Ahmed Allali, SG du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce affilié à l'UGTA, le syndicat le mieux implanté dans la corporation des contrôleurs des prix et de la répression des fraudes. A. B.