Les protestataires menacent de faire une grève illimitée en cas de non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment la révision du statut particulier. Les contrôleurs des prix et de la répression des fraudes ont entamé hier une grève nationale de deux jours (les 3 et 4 janvier), et menacent de faire une grève illimitée en cas de non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment la révision du statut particulier qui devrait permettre une revalorisation salariale en adéquation avec les autres corps similaires. Ces doléances, telles que consignées dans un communiqué qui accompagne le préavis de grève déposé par le syndicat du personnel du ministère du Commerce, portent sur la révision du statut particulier des fonctionnaires du secteur, sur la révision du décret exécutif 205/11 portant le régime indemnitaire des corps spécifiques du secteur du commerce, sur le versement des sommes obtenues grâce au recouvrement des sommes des contraventions rédigées par les agents de contrôle dans le compte spécial créé suivant la loi 238-06 portant création de la caisse des recettes complémentaires et sur la réactualisation de la prime de l'IFRC, ainsi que sur d'autres revendications. C'est ce qu'a expliqué Ahmed Allali, le secrétaire général du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (UGTA), qu'on a joint hier. Le syndicaliste rappelle que les principales doléances soulevées par l'organisation syndicale datent, en fait, de 2018. Cela fait suite, a-t-il ajouté, à l'installation d'une commission technique mixte entre le ministère du Commerce et le syndicat national qui a permis de débattre de plusieurs revendications, notamment la révision du statut particulier que les fonctionnaires du secteur du commerce et que "les agents de contrôle commercial et la répression des fraudes considèrent comme ‘injuste et arbitraire' vis-à-vis de cette catégorie". Cela vient se greffer à l'absence de promotion à des grades supérieurs, à l'instar des autres corps similaires, et ce, "en dépit de la nature de la mission sur le terrain pleine de dangers et qui incombe aux agents de contrôle", a-t-il dit, en voulant pour preuve qu'"à plusieurs reprises, les agents de contrôle ont fait l'objet d'agressions verbales et physiques". En revanche, a-t-il poursuivi, "nous avons juste demandé une amélioration de nos conditions et de nos moyens de travail, soit des revendications à 100% socioprofessionnelles". Et d'enchaîner : "Nous demandons la parité avec d'autres corps similaires, bien que nous travaillions plus et avec nos propres moyens. Nous avons même relevé les défis durant la crise du coronavirus pour la lutte contre la spéculation, la concurrence déloyale et pour le respect des prix subventionnés, ainsi que durant la crise du lait, celles de la farine et de la semoule." Aussi, "les agents du commerce ont répondu présent pour faire respecter les mesures portant le protocole sanitaire, dont les ouvertures anarchiques des commerces... et pourtant, nos revendications sont restées lettre morte depuis 2018", a encore affirmé le SG du syndicat qui, tout en insistant sur le respect de la légitimité des revendications et de la légalité de la démarche pour décréter la grève, a déploré le recours par le ministère de tutelle à une action en justice pour la suspension du mouvement de protestation. Et ce, en dépit, dit-il, d'un verdict définitif qui a été prononcé par le Conseil d'Etat qui avait déclaré "légitime" la grève des agents du commerce. Le syndicat annonce déjà une autre grève de protestation de trois jours, du 10 au 13 janvier.