Il aura fallu patienter, souvent polémiquer, pendant 8 longs mois avant de voir le MJS pondre un communiqué en semi-nocturne pour rappeler une circulaire datée du 8 juin 2020 interdisant aux associations sportives nationales d'opérer des modifications dans leurs codes électoraux et leurs statuts avant le début du processus électoral fixé entre le 15 janvier et le 15 avril de cette année. Les modifications des codes électoraux et des statuts des fédérations sportives nationales pourront avoir lieu immédiatement après les assemblées générales électives (AGE) pour le nouveau mandat olympique (2021-2024), indique un communiqué du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) rendu public mardi, en fin de journée. «Cette décision a été prise dans le cadre des dispositions de la loi n° 13-05 du 23 juillet 2013 et relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives et de la réglementation en vigueur», assure le département de Sid-Ali Khaldi. Le ministère précise que ce «rappel» est le fruit d'un travail assumé des membres de la commission nationale interministérielle chargée du suivi du processus électoral et renouvellement des instances sportives, lesquels ont fait savoir mardi, lors de leur réunion, que «14 036 assemblées générales ordinaires et électives» se sont déroulées depuis le début de l'opération en septembre 2020. Le rapport de la CNICSPE fait état de l'expédition de quatre AG élective au sein des fédérations d'athlétisme, de cyclisme, de vovinam viet vo dao et de rugby jusque-là, alors que celles du sport pour tous, jeux et sports traditionnels, sport et travail, golf, échecs, sports aériens, sourds d'Algérie, kempo, triathlon, koshiki, hapkido, sport scolaire, ANDPSF (sport féminin) doivent avoir lieu avant le 19 février. La seconde vague composée des fédérations de boxe, handisport, natation, voile, haltérophilie, body building, tennis, tennis de table, tir sportif, badminton, taekwondo, sports de boules, luttes associées, jiu-jitsu, aïkido, todokai, snooker, yoseikan-budo est prévue entre le 20 février et le 19 mars. Un dernier groupe constitué des fédérations sportives de judo, karaté-do, handball, football, volley-ball, basket-ball, sport équestre, escrime, gymnastique, kick-boxing, kung-fu wushu, arts martiaux, sauvetage et activités subaquatiques, rafle et billard, sports mécaniques, ski et sports de montagne, sport universitaire, aviron et canoë-kayak est concerné par les élections durant la période s'étalant du 20 mars au 15 avril. Le MJS par la voie de son DGS, Mohamed Djaraoui, affirmant avoir établi un calendrier sur la base de l'état d'avancement des inspections des services compétents, insiste sur le fait que les suspensions prononcées à l'encontre des membres de l'AG par la fédération sportive nationale après le 8 juin 2020 ne seront pas prises en compte, en application de la circulaire n° 264 du 8 juin 2020 relative au processus de renouvellement des mandats des instances sportives nationale. Que penser de ce rappel qui «entre en scène» alors que le processus est lancé depuis voilà trois semaines sinon qu'il s'adresse à une fédération, celle du football, qui clame depuis novembre 2019 le droit de se conformer aux statuts de la Fifa à travers une AG extraordinaire. L'instance de Kheïreddine Zetchi ballottée de toute part avait beau tenir des réunions avec les juristes du MJS à qui elle a adressé plusieurs copies revues et corrigées des statuts amendés, la tutelle a écouté un son de cloche, celui des opposants à la démarche initiée par la Fifa et que la fédération algérienne doit suivre au risque de s'exposer aux sanctions. Des opposants qui ne discutent pas les termes du document du gendarme du football international mais qui continuent à penser que Zetchi et son clan veulent phagocyter la réglementation en vigueur afin de mieux dominer le prochain rendez-vous électif de la FAF. Comme d'éliminer des «membres de la famille du football» qui seraient dépassés par l'âge ou qui n'ont pas de «cordon ombilical» avec le monde actif du sport roi en Algérie. Soit des caciques qui ont eux-mêmes phagocyté le football pendant trois longues décennies et qui croient toujours en leurs étoiles sous prétexte que personne n'a le droit d'exclure des acteurs du football dans cette «Algérie nouvelle» qui semble, paradoxalement, se complaire à faire le lit à tous les récidivistes. Tous les aventuriers... M. B.