La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a annoncé jeudi à Alger l'organisation, du 28 février en cours au 1er mars prochain, d'un Forum économique et culturel dans la capitale devant rassembler les jeunes porteurs de projets culturels et des opérateurs économiques. S'exprimant lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Mme Bendouda a précisé que ce forum verra l'organisation «d'ateliers et de rencontres avec les directeurs de banques et les hommes d'affaires, ainsi que des conférences qui seront animées par des experts internationaux» au profit des jeunes porteurs de projets culturels, et ce, afin de «créer des projets et des établissements» dans les domaines du cinéma, du théâtre et autres. Répondant à une question relative à la privatisation dans le secteur de la culture, la ministre a indiqué que son secteur «est ouvert au secteur privé, soit en matière de cinéma ou de théâtre», faisant état de la récupération et du transfert de la gestion de plusieurs salles de cinéma au profit d'opérateurs privés, outre «la contribution» à l'ouverture du théâtre «la Fourmi» au niveau de l'un des hôtels d'Oran. En réponse à une autre question sur la situation des techniciens de cinéma au niveau de la Sécurité sociale, Mme Bendouda dira que «son secteur a mis en place, en compagnie du ministère des Finances, un comité de délivrance des cartes aux professionnels du cinéma en début de 2021», ajoutant que «la première carte sera délivrée dans quelques jours après la finalisation du traitement des dossiers». Cette carte sera «une garantie de délivrance de la carte de la Sécurité sociale aux professionnels du cinéma», dont les techniciens, a-t-elle soutenu. Elle a en outre expliqué que son secteur avait initié un projet de décret exécutif fixant les relations de travail entre les artistes, les hommes de théâtre et les techniciens, lequel garantira «leurs droits», faisant savoir que ledit projet «sera bientôt présenté» en réunion du gouvernement. Par ailleurs, et dans une réponse à une question d'un déptué sur ce qu'il a qualifié de «réhabilitation de la fantasia», comme patrimoine culturel, la ministre de la Culture a indiqué que son secteur «y accorde un intérêt particulier», à travers la valorisation des compétences et des évènements ayant trait à la fantasia tels les festivals nationaux et internationaux». A titre d'exemple, Mme Bendouda a cité le Festival local de la culture populaire (Tiaret) et le Festival culturel arabe international de la danse folklorique ainsi que le Festival culturel international de la danse populaire, en sus de la Waâda de Sidi Cheikh, appelée Rekb Sidi Cheikh, classée patrimoine mondial de l'Unesco. Dans ce sillage, la ministre de la Culture a appelé «les associations culturelles locales ayant de longues traditions dans ce patrimoine» et se trouvant dans les régions où la fantasia fait partie de leur patrimoine naturel à «proposer des festivals et d'autres manifestations» pour la célébrer, en vue de permettre au ministère de les adopter au lieu d'imposer des festivals aux communautés locales.