«Pour des raisons de contingences particulières», la visite du président de la Fifa Gianni Infantino à Alger, les dimanche 21 et lundi 22 février, a été reportée à une date ultérieure. L'annulation de la visite d'Infantino en Algérie qui intervient moins de vingt-quatre heures après l'annonce faite sur le site de la FAF, a été dictée par le chevauchement de cette date avec le second anniversaire du Hirak, indique-t-on de bonne source. Le président de la Fifa qui avait l'intention de venir en Algérie au lendemain du sacre des Verts au Caire, en juillet 2019, sans que ce « vœu » soit exaucé en raison de problèmes de calendrier, doit assister la semaine prochaine aux derniers matchs de la CAN-U20 qui se tient en Mauritanie. Son escale à Alger a été programmée en toute dernière minute, la FAF n'ayant reçu la confirmation que lundi en début de soirée. Au programme de cette visite finalement reportée, le chairman de l'instance faîtière devait rencontrer des officiels du football national mais pas seulement. Durant ce séjour, Infantino devait effectuer, entre autres, une visite à Tlemcen où la FAF a projeté de construire une académie de football au niveau du plateau de Lalla Setti. La venue de Gianni Infantino, prévue depuis plus d'un an, fait suite à un rappel du président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, exprimé au patron de l'instance faîtière du football mondial la semaine passée, en marge du Mondial des clubs tenu au Qatar. Ce qui a laissé penser certains que cette virée d'Infantino en Algérie revêt un caractère «urgent». Simple escale ou passage obligé ? Un scénario que les propos d'un officiel de la Fédération algérienne de football ont balayé d'un trait. Vendredi sur les ondes de la Radio nationale, le SG de la FAF, Mohamed Saâd, qui a évité de commenter le communiqué de la tutelle, a fait savoir que la voie du dialogue est la seule issue en mesure d'éclaircir le quiproquo. «Si nous ne recevons aucune correspondance de la Fifa, nous serons obligés de nous conformer à la dernière instruction du MJS que nous respectons. Notre objectif est d'éviter à l'équipe nationale et au football algérien des sanctions de la part de l'instance internationale», a-t-il répondu. Sans omettre de faire remarquer que «dans le cas où la Fifa entre en scène, nous serons obligés de recourir à une visioconférence entre la FAF, le MJS et la Fifa pour essayer de trouver un compromis». En fait de visioconférence, c'est à un face-à-face que la tripartite allait avoir droit, Infantino devait non seulement faire le tour des questions de développement du football national avec les responsables de la FAF mais également rencontrer des représentants du gouvernement algérien. Outre le ministre de la Jeunesse et des Sports, des informations assuraient que Gianni Infantino serait reçu par le Premier ministre Abdelaziz Djerad. L'annulation de cette « escale algéroise » d'Infantino sonne le glas pour tous ceux qui espéraient un bras de fer à visage découvert entre la Fifa et les pouvoirs publics en Algérie. La mise en conformité des statuts de la FAF sera-t-elle pour autant mise entre parenthèses ? M. B.