Le ministre de la Santé estime que l'entrée en production du vaccin russe anti-Covid-19, Spoutnik V, nécessite un temps minimal de six mois. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Intervenant, hier mardi, à l'occasion d'une journée parlementaire au Conseil de la Nation autour de la pandémie de Covid-19 et de la stratégie de vaccination, le Dr Abderrahmane Benbouzid a soutenu que pareil projet requiert la «collaboration» du partenaire russe, ajoutant que le pays était dans le besoin d'autres usines pour la production d'autres vaccins pour une «souveraineté» en la matière. Et d'expliquer que la production d'un vaccin nécessite du temps et des études. A ce propos, le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie a affirmé que pareille perspective de production locale du vaccin anti-Covid-19 relève d'une «stratégie et d'une vision à long terme» qui exige, au préalable, des concertations techniques et plusieurs étapes dont le feu vert du partenaire russe. Ce qui fera dire à Fawzi Derrar qu'il faudra du temps pour concrétiser ce projet, ajoutant que des pourparlers sont en cours avec des laboratoires russes et britanniques pour l'acquisition d'autres lots du vaccin. Aussi, l'Algérie adoptera, toujours selon le Dr Derrar, trois à quatre vaccins anti-Covid-19, affirmant que ce sont les fabricants qui dictent les quantités à acquérir, alors que pour l'Institut Pasteur, le souci principal est de «garantir la disponibilité du vaccin et la vaccination la plus large possible parmi les citoyens et dans les meilleures conditions possibles. Concernant les appréhensions nourries quant aux supposés dangers du vaccin anti-Covid-19, le Dr Benbouzid tiendra à rassurer. «Le vaccin anti-Covid-19 est normal comme tous les autres vaccins et a des effets secondaires comme tous les autres vaccins, des effets qui ne sont pas dangereux». Pour ce qui est des personnes contaminées à la Covid-19 et qui en sont sorties indemnes, le directeur général de l'Institut Pasteur a recommandé leur vaccination six mois après leur guérison. Des personnes qui ne seront vaccinées qu'une seule fois, ajoutant que des études scientifiques prouvent que celles-ci possèdent une «immunité plus forte». Quant aux personnes non contaminées, elles doivent recevoir deux doses du vaccin anti-Covid-19. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a assuré qu'il allait se faire vacciner tout prochainement, interpellé à ce sujet par le sénateur Abdelouahab Benzaïm qui a trouvé anormal que le ministre de la Santé, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus, de même que le directeur général de l'Institut Pasteur ne se soient pas encore fait vacciner. Sur un autre plan, le Dr Benbouzid a estimé qu'il était préférable de maintenir l'espace aérien du pays fermé de crainte, a-t-il expliqué, d'une nouvelle recrudescence de la pandémie si les frontières venaient à être rouvertes. M. K.