C'est un appui sans réserve qu'apporte le Mouvement pour la société de la paix (MSP) à l'agenda du président de la République. Abderrezak Makri assure que son parti se tient prêt pour «la compétition». Le numéro un du MSP dit avoir pris acte des engagements de Abdelmadjid Tebboune pour la tenue d'élections «libres et honnêtes» qui pourraient donner lieu à la formation d'un gouvernement «partisan» et «élargi». Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Abderrezak Makri est ressorti confiant de sa rencontre avec le président de la République. Les engagements pris par ce dernier pour l'organisation d'élections législatives anticipées qui ne seraient entachées d'aucune fraude ont convaincu le numéro un du MSP qui assure que sa formation politique était prête à prendre part à ce rendez-vous électoral. Dans une vidéo de près d'une heure publiée sur sa page Facebook, Makri a longuement expliqué les raisons qui ont amené le parti à naturellement cautionner ce processus qui, dit-il, intervient dans «un nouveau climat» qui laisse entrevoir du changement. Comment en est-il arrivé à cette conclusion ? Le numéro un du MSP estime que ce qui est encourageant, ce sont les engagements pris par le président de la République «entendus de mes propres oreilles», assure Makri qui ajoute que les premiers engagements pris pour la libération des détenus avaient déjà été respectés. Pour les législatives anticipées, Abdelmadjid Tebboune s'est engagé à ce qu'elles soient le reflet de la volonté populaire, ce qui fait dire à Makri qu'il s'agit là de «la transition démocratique» qui va permettre au lendemain des élections législatives à la classe politique de «s'entendre autour d'un gouvernement élargi avec un soutien populaire et partisan». Se défendant de jeter l'opprobre sur ceux qui ne cautionneraient pas ce processus, Makri estime néanmoins que «ceux qui ont peur des élections sont ceux qui ne sont pas structurés et qui négocient sous la table pour des intérêts personnels». Le président du MSP est longuement revenu sur le processus ayant mené le parti à adopter cette position, rappelant comment le parti avait dit non à la proposition qui lui avait été faite par Sellal pour rejoindre le gouvernement en 2017 mais surtout comment le parti est dans l'opposition depuis de longues années et a accompagné le Hirak depuis le premier jour. Dès le 22 février, assure Makri, les militants du MSP étaient dans la rue, expliquant que «lorsque les gens sont dans la rue, soit il y a renversement du régime en place, et les figures du mouvement prennent le pouvoir et ce n'est pas ce qui est arrivé, encore moins ni l'ambition du Hirak qui n'a pas choisi la confrontation avec le pouvoir, soit ils entrent en discussions et dialoguent avec le pouvoir, et ça c'est dans l'esprit de la conférence de Mazafran». Après des mois de marches, une seule solution s'imposait, selon Makri, et qui consistait à ce que les acteurs du Hirak se rencontrent. Ses tentatives de rassembler ses partenaires de la CNTLD autour d'une nouvelle initiative «pour parler d'une seule voix au pouvoir» n'ont pas abouti puisque, dit-il, «les parties qu'on a sollicitées ont tourné le dos à l'esprit de Mazafran et ont choisi la rupture avec le pouvoir». A ce moment-là, «c'était l'impasse» mais l'initiative de Aïn Benian, dit-il, «aurait pu sauver la situation, malheureusement, certains acteurs ont participé à la non-réussite de l'initiative». Makri déplore que «les bonnes intentions du parti n'aient pas trouvé d'écho ni dans l'opposition ni dans le pouvoir», avant d'évoquer la présidentielle que tout le monde s'accorde à qualifier de transparente. Idem pour le référendum sur la Constitution pour lequel, dit-il, le non aurait pu l'emporter puisque, là aussi, dit-il, les témoignages s'accordent à dire que la fraude n'y avait pas droit de cité. Autant de raisons qui font espérer le MSP... N. I.