Djidji a reçu le FLN. L'entrevue a duré... ... 120 minutes ! « Ah oui, mais là, Hakim, tu apportes ton soutien à l'armée ? » Euh... ben oui ! L'armée algérienne, yek ? Pas une armée étrangère, re-yek ? On est d'accord ? J'ai comme l'impression que dans la foulée du slogan « Dawla madania, machi askaria », certains, grisés, emportés par leur élan et surtout par des élans de moins de trois ans, importés, veulent faire passer le soutien à l'ANP, corps républicain, comme une infamie, un acte de trahison. Yaw ! Yaw ! J'ai dit yaw ! Ouiiiiiiii ! Je soutiens l'armée de mon pays. Je le fais publiquement. Je le dis haut et fort. Je l'écris. Et dans mille ans, si des forces qui soutiennent aujourd'hui des armées étrangères et reçoivent d'elles leurs ordres, feuilles de route et slogans arrivent par malheur au pouvoir, ya sidi qu'elles m'excommunient ! Qu'elles me maudissent et salissent ma mémoire « ilal abad », jusqu'à l'éternité. L'armée a des pourris dans ses rangs ? Je les combats et les combattrais jusqu'à la fin de mes jours. Les écrits sont là, pour celles et ceux qui veulent confondre soutien à un corps républicain et complicité avec des éléments ripoux. Je pose juste cette question, ici, sur un coin de table de la chronique : quel est ce segment, tous corps confondus, qui a le plus fait le ménage dans sa boutique ? Faites le compte ! À la vérité, c'était là l'objectif non avoué des slogans stigmatisant le corps de l'ANP dans son ensemble : amalgamer ! Cibler toute l'armée algérienne comme objectif à abattre. Désolé ! Mais j'ai horreur des amalgames ! L'ANP, dans ma petite tête têtue, ne peut et ne pourra jamais être réduite, caricaturée à un général siphonnant un derrick de pétrole. C'est trop facile ! C'est surtout commode lorsqu'on se donne pour but de casser ce corps républicain. Et si cette tendance continue, si aucune voix ne s'élève pour dire que l'armée, c'est d'abord ces dizaines de milliers d'officiers de rang, de soldats qui travaillent tous les jours à garder le pays debout, et bien, dans quelque temps, il deviendra honteux, voire délictuel de féliciter les troufions qui se déplacent en zones montagneuses pour déneiger les routes et cols et libérer les populations prises au piège des éléments. De toutes les manières, et au cas où les premiers paragraphes de ma chronique se seraient effacés, ou disparus suite à une erreur de manipulation, je le réécris : Moi, Hakim Laâlam, je n'ai aucune honte à être fier de l'ANP républicaine, tout en suivant de très près les nettoyages en profondeur qu'elle mène dans ses propres rangs. Les « civils » devraient d'ailleurs s'en inspirer un chouïa, eux, qui, à tous les niveaux, même les plus hauts, tardent et traînent des pieds à karchériser leur « milieu ». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.