La pression internationale s'accroît sur la junte militaire birmane, mais celle-ci persiste et signe. Elle vient d'accuser l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi d'avoir accepté 600 000 dollars de pots-de-vin et 11 kg d'or. Un énième chef d'inculpation qui arrive juste après la ferme et unanime condamnation des violences perpétrées contre les manifestants anti-coup d'Etat depuis plus de cinq semaines. Les 15 Etats membres du Conseil de sécurité ont dénoncé la junte. « Il est absolument essentiel de relâcher les prisonniers, il est absolument essentiel de respecter les résultats des dernières élections et de permettre le retour à la transition démocratique qui était engagée », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. À Rangoun, comme dans plusieurs autres villes du pays, les manifestations sont quotidiennes, malgré la peur, la violence, les arrestations et déjà une cinquantaine de morts. Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions contre deux enfants du chef de la junte militaire birmane qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, et contre six sociétés qu'ils contrôlent. R. I.