? Le comité Nobel de la paix a invité samedi Aung Saan Suu Kyi à Oslo où elle avait été empêchée de se rendre pour recevoir son prix en 1991, selon l'agence norvégienne NTB. Le président du comité Nobel de la paix, Thorbjoern Jagland, souhaite que la militante birmane, libérée, samedi, puisse se déplacer à Oslo dès que possible pour y prononcer la traditionnelle conférence des lauréats qu'elle n'avait pu donner en 1991. Aung Saan Suu Kyi était alors privée de liberté et son prix avait été remis à ses deux fils. M.Jagland a demandé à la junte birmane de donner à Aung San Suu Kyi toutes les garanties pour qu'elle puisse regagner son pays si elle était autorisée à le quitter. De nombreux chefs d'Etat et organisations non gouvernementales se sont félicité de la libération d'Aung San Suu Kyi, qui était assignée à résidence depuis sept ans dans sa maison de Rangoun, sous étroite surveillance policière. Mais la nouvelle de sa remise en liberté a, également, été accueillie avec circonspection, notamment par les Nations unies et l'organisation Human Rights Watch, qui craignent que la militante birmane ne dispose d'une liberté totale, et qu'elle ne puisse, notamment, pas participer à la vie politique. Un éventuel déplacement d'Aung San Suu Kyi à Oslo constituerait un test de la réelle volonté d'ouverture de la junte birmane, qui a attendu la fin des élections pour procéder à la libération de la plus emblématique des prisonniers politiques du pays. Plusieurs chefs d'Etat, dont Barack Obama, ont appelé la junte à libérer sans délai les autres militants politiques emprisonnés.