La régulation du marché des viandes et des légumes sera assurée durant le mois de Ramadhan. Le prix du poulet sera stabilisé dans les tout prochains jours. Quant à l'importation des viandes rouges, elle sera de retour, exceptionnellement à l'approche du mois de Ramadhan, afin d'éviter l'habituelle flambée des prix de cette période de grosse consommation. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ce sont les prix des aliments de bétail, soja et maïs, qui déterminent le coût du poulet sur le marché, ce qui constitue 65% du coût du kilo des viandes blanches. Ce sont des produits totalement importés et, de ce fait, soumis aux fluctuations des prix des marchés internationaux. C'est le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), relevant du ministère de l'Agriculture, qui l'a expliqué, hier dimanche, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3. La flambée des prix à l'importation qui dure depuis le mois de décembre est une réalité, affirme-t-il. Une rupture d'approvisionnement a été constatée durant la période de fin janvier au début février. Ce qui a impacté sévèrement l'activité des éleveurs nationaux. Le même responsable assure que les prix des viandes blanches retrouveront la stabilité sur le marché de la consommation d'ici une dizaine de jours. Néanmoins, il explique que les prix de 200 DA et 220 DA pratiqués durant l'année 2020 se sont répercutés sévèrement sur la rentabilité des éleveurs et, de ce fait, il dira que les prix qui seront affichés dans les prochains jours seront de l'ordre de 350 DA le kilo. Il fera savoir, au passage, que les prix pratiqués sur le marché de gros oscillent entre 320 DA et 330 DA. En matière de disponibilité du produit sur le marché, le même responsable reconnaît que la filière avicole est détenue, pour une large part, par le secteur informel, évalué à quelque 80% d'éleveurs. Dans ce sens, il promet que l'Etat interviendra afin de structurer ces professionnels composés de petits groupes familiaux qui échappent au contrôle, et les insérer dans des coopératives, dans le but de les accompagner par les pouvoirs publics, et par-delà, réduire leurs charges. Cette réorganisation vise avant tout à préserver la filière, conclut-il dans ce chapitre. Dans le domaine des viandes rouges, Mohamed Kherroubi explique que le marché est approvisionné actuellement, dans sa totalité, par la production nationale dont principalement la viande ovine. Concernant la disponibilité et la qualité des prix prévues durant le mois de Ramadhan, il dira que le ministère de l'Agriculture vient de délivrer des autorisations d'importation de taurillons qui approvisionneront le marché à l'occasion du mois de Ramadhan. Il ne s'agit pas d'importation de viande rouge découpée fraîche et congelée, mais d'un total de 3 000 bêtes, explique-t-il. Et d'ajouter que cette viande sera commercialisée à des prix compétitifs. Enfin, s'agissant de la pomme de terre, il dira que la hausse des prix constatée ces derniers jours « n'est pas justifiée ». Mais parmi les raisons de cette hausse, il citera les perturbations climatiques qui ont sévi sur la région d'El-Oued, pourvoyeuse en grosses quantités du marché national de la pomme de terre d'arrière-saison. Et c'est dans ce contexte qu'il dira que les pouvoirs publics sont intervenus afin de procéder au déstockage de quantités considérables pour renforcer le marché et agir contre la hausse des prix. Pour le reste des autres produits en fruits et légumes, le responsable du ministère de l'Agriculture promet la disponibilité des produits et la stabilité des prix durant toute la période de Ramadhan, eu égard à la production satisfaisante de la saison, juge-t-il, enfin. A. B.