Une attaque terroriste contre la ville de Palma, au nord-est du Mozambique, a piégé environ 180 personnes otages dans un hôtel depuis trois jours. Des travailleurs expatriés sont piégés dans un hôtel, depuis cinq jours aujourd'hui, à Palma, par une attaque terroriste contre cette ville du nord-est du Mozambique, ont indiqué des travailleurs et des sources sécuritaires. L'armée tentait d'évacuer par voie aérienne les travailleurs vers une zone sûre depuis cette zone, qui abrite un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total. Les terroristes ont lancé leur attaque mercredi dernier dans l'après-midi, obligeant des habitants terrifiés à chercher abri dans la forêt environnante, et des travailleurs à se réfugier dans l'hôtel Amarula. Le gouvernement a confirmé l'attaque et précisé que les forces de sécurité (SDS) avaient lancé une offensive pour chasser les rebelles. L'attaque terroriste est survenue le jour de l'annonce par le géant français de la reprise des travaux de construction sur le site gazier, qui devrait être opérationnel en 2024. Total est le principal investisseur du projet, avec une participation de 26,5%. Six autres groupes internationaux sont impliqués dans ce projet, dont l'italien Eni et l'américain ExxonMobil. «Presque toute la ville a été détruite. Beaucoup de gens sont morts», a dit un travailleur par téléphone après avoir été évacué. Il n'a pas donné de détails sur les victimes et leur nationalité. Une autre personne travaillant pour une compagnie associée au géant de l'énergie Total a dit que des hélicoptères ont survolé l'hôtel vendredi, en essayant de trouver «un corridor pour évacuer quelque 180 personnes piégées dans l'hôtel». «Mais à la tombée de la nuit, beaucoup de personnes sont piégées sur place, alors que les rebelles avancent vers l'hôtel», a-t-elle ajouté. L'hôtel Palma est situé à plus de 1800 km au nord-est de Maputo dans la province riche en gaz de Cabo Delgado. Des terroristes armés, connus sous le nom d'Al Shabab et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, y mènent des attaques sanglantes depuis plus de trois ans. Les attaques avaient néanmoins faibli ces derniers mois. Une accalmie imputée à la riposte militaire. Le conflit a fait au moins 2 600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled, et forcé plus de 670 000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU. R. I.