Les accidents de la route ont connu certes une baisse durant le mois de Ramadhan 2020 comparativement à 2019 en raison de la situation de confinement contre la Covid-19. Une baisse de l'ordre de 30% pour les accidents, de 45% pour les blessés et de 39% pour les cas de décès. Mais l'on tient à rappeler que le mois sacré de 2019 a connu des chiffres inquiétants de 340 morts pour près de 3 500 accidents. L'année 2021, qui est marquée par le déconfinement, appelle les autorités à redoubler de vigilance contre les drames de la route. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - De ce fait, une commission mixte a été mise en place pour la préparation du mois de Ramadhan de cette année dans le domaine de la sensibilisation. Mais les autorités annoncent le durcissement des sanctions. En effet, le délégué national à la circulation routière parle de « durcissement » des sanctions à l'encontre des contrevenants, où un «arsenal de textes juridiques » sera mis en application durant la période du mois sacré. Il s'agit de la loi répressive contre les délits routiers basée sur des « sanctions exemplaires », allant des amendes jusqu'à des peines d'emprisonnement. Hier, sur les ondes de la Chaîne 3, M. Naït El Hocine a insisté néanmoins sur le phénomène des « deux roues » à l'origine de 20% des accidents de la route en Algérie. La campagne de sensibilisation qui implique les mosquées, les médias fera appel cette année, particulièrement, aux spécialistes du sommeil, apprend-on. Et pour cause ? Toutes les enquêtes indiquent que le pic des accidents se situe une heure avant la rupture du jeûne, mais aussi dans la soirée, explique Ahmed Naït el Hocine qui dira, à ce sujet, que la somnolence est à la source du changement de comportement du conducteur faisant savoir que « les risques d'accident entre 2h et 3h sont multipliés par 5 ». C'est dans ce contexte que la campagne de sensibilisation intervient en direction des conducteurs de nuit, notamment les chauffeurs professionnels, parlant des chauffeurs de taxi et camionneurs. Dans ce contexte lié à la conduite et à la circulation routière, la question sur le sujet de l'application du permis à points en Algérie s'impose. Le délégué national à la circulation routière préfère parler d'abord de fiabilité du fichier du permis de conduire biométrique avant le passage à l'application du permis à points. Ceci pour dire que l'option du permis à points n'a pas été abandonnée mais c'est plutôt « la cadence de sa généralisation qui a pris du retard». L'échéance de la mise en œuvre du permis à points en Algérie n'a pas été citée, car « cet aspect relève des prérogatives des services du ministère de l'Intérieur », affirme Ahmed Naït El Hocine. A. B.