Un dispositif spécial de sécurité routière renforçant les contrôles, notamment en période nocturne au niveau des espaces publics, près des mosquées et des axes routiers très fréquentés, sera mis en place durant le mois sacré de ramadhan, a indiqué hier à Alger, le chargé de la Délégation nationale de sécurité routière, Ahmed Nait El-Hocine. «Un dispositif spécial ramadhan a été mis en œuvre, comme chaque mois de ramadhan, par les services de sécurité visant le renforcement des contrôles notamment en période nocturne au niveau des espaces publics, des mosquées et des axes routiers très fréquentés», a précisé M. Nait El-Hocine sur les ondes de la Radio algérienne. Il a annoncé, en outre, le lancement prochain d'une campagne de sensibilisation ayant pour but de réduire le nombre des accidents de la circulation, généralement en hausse durant le mois de Ramadhan, principalement «en raison du facteur humain», a-t-il souligné. «Nous avons préparé, dans ce sens, des spots télévisés et un programme radiophonique en collaboration avec la régie publicitaire de la radio algérienne en impliquant des spécialistes dans divers domaines, notamment de la médecine du sommeil», a-t-il dit, relevant «un effet accru de la somnolence et du manque de sommeil qui influent sur le comportement des usagers durant ramadhan». Citant une étude sur les accidents de la route, il a noté que la majorité des sinistres sont relevés en période nocturne, indiquant que la campagne de sensibilisation ciblera, entre autre, les chauffeurs professionnels qui préfèrent la circulation de nuit durant ce mois. «La circulation de nuit, entre 2h et 5h du matin, multiplie par 5 le risque d'accident de la route», a-t-il fait observer, ajoutant que «le pic des accidents est enregistré le moment précédant la rupture du jeun». Le même responsable a relevé, par ailleurs, «une baisse conséquente» des accidents de la route en 2020 par rapport à l'année 2019, faisant observer que la tendance «est en baisse continuelle depuis 2016». «Il y a eu une baisse de 30% du nombre d'accidents, de 45% de blessés et 39% de décès, due, principalement, aux restrictions imposées par le confinement induit par le Covid-19 et les dispositions touchant la circulation routière à cause de cette pandémie», a-t-il noté. M. Nait El-Hocine a indiqué, par ailleurs, qu'une réunion était prévue hier avec les services de sécurité, le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs et le ministère de la Communication dans le cadre de la sensibilisation contre les dangers de la route. Il a rappelé, dans le même contexte, les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, édictées en février 2020 lors d'une réunion interministérielle consacrée à la sécurité routière portant sur le durcissement des sanctions à l'encontre des contrevenants qui mettent la vie des personnes en danger. «Une commission a été mise en place dans ce sens. Nous avons commencé le travail et nous sommes en cours d'achèvement de la révision de la loi dans son volet répressif», a-t-il précisé, faisant part d'un «durcissement» des sanctions notamment pour les délits routiers, la conduite en état d'ivresse et les grands excès de vitesse. Il a également souligné qu'un dispositif spécifique sera dédié aux deux roues (motocycles), qui constituent «près de 20% des accidents de la route».