L'Inter Milan a longtemps buté sur le relégable Cagliari avant de trouver la faille à l'entrée du dernier quart d'heure grâce à l'entrée en jeu décisive d'Achraf Hakimi, grand artisan de la 11e victoire consécutive du leader nerazzurro hier à San Siro. L'international marocain, à peine entré en jeu, a mis le turbo à droite après un relais de Romelu Lukaku pour offrir sur un plateau le but de la victoire à Matteo Darmian, à l'affût au second poteau (77e). Onzième victoire consécutive en Serie A - lors des onze matchs de la phase retour - et sixième de suite avec un seul but d'écart pour cette machine compacte et pragmatique dessinée par Antonio Conte. Au lendemain du succès de l'AC Milan à Parme (3-1), l'Inter préserve donc son confortable matelas de onze points d'avance sur son dauphin. Et fait un pas de plus vers son premier scudetto depuis 2010, pour renverser la Juventus, nonuple champion en titre. Jusqu'à ce but libérateur, les Nerazzurri avaient eu du mal à emballer le match avec une équipe privée de nombreux titulaires : Lautaro Martinez et Achraf Hakimi, invités à souffler sur le banc quatre jours après la victoire contre Sassuolo (2-1) en match en retard, mais aussi sans Ivan Perisic, de retour de blessure, ni Nicolo Barella, suspendu. L'occasion notamment pour Alexis Sanchez de trouver un peu de temps de jeu en attaque, mais le Chilien s'est principalement illustré par un but refusé pour hors-jeu (18e). Pour le reste, le gardien sarde Guglielmo Vicario, pour ses débuts en Serie A à la place du titulaire Alessio Cragno (Covid-19), a été impeccable sur deux tentatives de Christian Eriksen (11e, 59e). Et il a respiré quand il a vu la tête de Lukaku passer à côté (55e) et celle de Stefan De Vrij flirter avec sa transversale (69e). Après le but, comme souvent, l'Inter Milan s'est repliée pour préserver les trois points. Cagliari n'a pas été loin d'en profiter dans une fin de match où les Sardes ont fait, en vain, le siège de la surface milanaise. Scotchés à la 18e place, les «Rossoblu» voient s'éloigner à cinq points le Torino, premier non relégable, qui a décroché samedi une précieuse victoire à Udine (1-0). La Juventus et Naples assurent De son côté, la Juventus a logiquement dominé le Genoa (3-1), non sans quelques frayeurs, pour conforter sa 3e place au classement devant Naples, vainqueur à Gênes de la Sampdoria (2-0). Les Bianconeri restent à douze points du leader l'Inter Milan et à un point de Milan (2e). Naples est provisoirement 4e, à trois points des Turinois, en attendant le match en soirée de l'Atalanta Bergame (5e) sur le terrain de la Fiorentina. La Juve, dans la foulée de sa victoire capitale sur Naples (2-1) en match en retard, s'est parfaitement lancée contre le Genoa (13e) grâce à Dejan Kulusevsi (4e), après une percée décisive de Juan Cuadrado, et Alvaro Morata (22e), qui a profité d'un rush de l'homme en forme du moment chez les Bianconeri, Federico Chiesa. Mais les hommes d'Andrea Pirlo ont été rattrapés par leur irrégularité chronique. Cette baisse de régime leur a valu un début de seconde période compliqué avec une réduction du score signée Gianluca Scamacca (49e) et une double balle d'égalisation gâchée par Marko Pjaca (55e, 56e). Weston McKennie, parti à la limite du hors-jeu, a scellé en contre (70e) une victoire turinoise importante avant de se déplacer le week-end prochain à Bergame pour un duel sous le signe de la Ligue des champions contre l'Atalanta. Victoire également logique pour Naples, qui a ouvert la marque en première période par Fabian Ruiz d'une jolie frappe tendue (35e), puis a fait le break en fin de match sur un déboulé de Victor Osimhen (87e). Les Napolitains, tranquilles en première période, ont toutefois été un peu moins sereins dans le second acte, avec notamment une égalisation de la Sampdoria sur une tête de Morten Thorsby finalement refusée après intervention de la VAR pour une faute du Norvégien (75e). Ce but d'avance suffit au bonheur de Gennaro Gattuso et ses hommes, qui auront aussi fort à faire le week-end prochain contre le leader nerazzurro.