La wilaya connaît depuis le début du mois de Ramadhan un relâchement outrancier quant aux mesures barrières, non-respect de la distanciation, non-port du masque, regroupements... Le docteur Youcef Boukhari, chef de service de la prévention et porte-parole de la Direction de la santé à Oran, explique qu'il y a quelques semaines, on enregistrait entre 3 à 10 cas par jour de contaminations par le Covid-19. Aujourd'hui, les chiffres inquiètent les autorités sanitaires. «A présent, on enregistre aux alentours de 20 cas par jour. Ceci est dû au relâchement de la population et son indiscipline à respecter les mesures de protection, le port du masque et la distanciation », dira, le Dr Boukhari. Concernant la présence des autres variants du Covid-19, il fera savoir qu'à ce jour, on compte 31 cas entre le variant nigérian et le variant britannique. «Nous avons enregistré 20 cas du variant nigérian et 11 du britannique». L'on saura que l'hôpital de Chtaïbo, réservé aux patients du Covid-19, déplore le décès d'une femme âgée de 72 ans des suites de sa contamination par le variant nigérian. La situation semble aller vers une recrudescence des cas si la population ne se ressaisit pas, raison pour laquelle les autorités locales accentuent les campagnes de sensibilisation et de contrôle. Des contrôles qui sont effectués dans un premier temps au niveau des mosquées où un relâchement a été constaté. Mais il n'y a pas que dans ces lieux, les marchés, les boutiques de prêt-à-porter, les différents commerces, tous sont envahis par des citoyens insouciants et inconscients du danger qui les guette et qui n'est jamais vraiment «parti» ou «fini» comme ils aiment à le répéter lorsqu'on évoque le virus. Amel Bentolba