Depuis le mois de février dernier, l'Algérie a recensé 28 cas du nouveau variant du Covid-19 : 15 cas de variant britannique et 13 autres de variant nigérian. Alors que la tendance baissière du Covid-19 se confirme un peu plus chaque jour en Algérie, avec une moyenne quotidienne de 170 cas, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a annoncé, jeudi, que le pays a enregistré 20 nouveaux cas de variants, à savoir 7 nouveaux cas du britannique et 13 autres du nigérian du Covid-19. Selon un communiqué de l'IPA rendu public sur sa page Facebook, ces 20 nouveaux cas de variants britannique et nigérian ont été décelés "dans la continuité des activités de séquençage des virus Sars-CoV-2 mises en place dans le contexte de surveillance des variants circulant actuellement dans le monde". Selon l'IPA, les sept cas confirmés de variant britannique ont été enregistrés à Alger, dont trois sujets membres de la même famille et ayant été en contact avec l'un des cas détectés la semaine dernière, et deux autres cas dans la wilaya de Blida. Concernant les 13 cas confirmés de variant nigérian, il s'agit, selon l'IPA, de trois cas confirmés dans la wilaya d'Alger, dont deux sujets de la même famille, un cas dans la wilaya de Souk-Ahras, six cas dans la wilaya de Tébessa, un cas à Hassi Messaoud (Ouargla) et deux cas à In-Salah. Il faut rappeler que l'IPA avait fait état, le 4 mars dernier, de la détection de six cas porteurs du variant britannique au niveau de ses laboratoires, en sus des deux cas déjà détectés à la fin du mois de février. Ce qui porte le total des sujets contaminés par le variant britannique à 15 cas en Algérie. Même si les autorités sanitaires n'ont pas tiré la sonnette d'alarme quant à la dangerosité de ces variants du Covid-19, l'IPA appelle les citoyens à "respecter les mesures de distanciation sociale et le port du masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire", affirmant que ces gestes constituent "les meilleurs garants pour stopper la propagation du virus Covid-19 et l'apparition de nouveaux cas". Il faut noter que dès l'apparition des premiers cas en février, le gouvernement a totalement suspendu, jusqu'au 31 mars prochain, tous les vols spéciaux de rapatriement des ressortissants algériens bloqués à l'étranger, d'une part, et, d'autre part, à n'autoriser les voyages que pour des raisons "impérieuses" à partir de l'Algérie. Ces mesures convergent avec celles préconisées jusqu'ici par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a affirmé dans un rapport épidémiologique publié avant-hier que "les nouveaux variants du Covid-19 ont continué de progresser la semaine dernière dans le monde de manière significative". Selon ce rapport, le variant britannique a été détecté dans cinq pays supplémentaires et a été signalé dans 111 pays des six régions de l'OMS. Le variant sud-africain, lui, s'est étendu à trois territoires, pour atteindre 58 pays au total, alors que d'autres variants de plusieurs zones de la région africaine enregistrent une forte progression. Aussi, faut-il le souligner, le risque de propagation de nouveaux variants dans le pays intervient un an après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement défini la Covid-19 comme "pandémie". Hier, la pandémie de Covid-19 a fait au moins 2 621 295 décès dans le monde depuis son apparition fin décembre 2019. Selon l'OMS, plus de 17 982 000 cas d'infection ont été diagnostiqués depuis le début de l'épidémie. Toutefois, souligne l'organisation onusienne, "les nouveaux décès dans le monde ont poursuivi la tendance à la baisse observée depuis le début du mois de février 2021, avec une nouvelle diminution de 6% par rapport à la semaine dernière". Et si la pandémie a mis à genoux l'économie mondiale, il est évident qu'elle a provoqué des ravages dans les populations, notamment les personnes âgées et les sujets vulnérables qui n'ont pas accès aux soins. Idem pour les enfants et les adolescents de moins de 20 ans qui représentent 13% des 71 millions de cas de Covid-19 recensés dans le monde, du moins dans les 107 pays qui fournissent des données par âge.