Alors que la contestation bat son plein, des rencontres entre des tutelles et les partenaires sociaux ont eu lieu la semaine dernière, notamment dans les secteurs de la santé et de l'éducation nationale. Les responsables des deux départements en question se sont montrés prédisposés à prendre en charge les préoccupations des fonctionnaires des deux secteurs. L'issue de ces rencontres n'a, toutefois, pas été la même pour tous, étant donné que les syndicats de l'éducation nationale campent sur leurs positions et maintiennent la grève prévue les 9, 10 et 11 mai prochains. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - En ce qui concerne le secteur de la santé, les choses tendent beaucoup plus vers l'apaisement. C'est du moins ce dont renseigne l'audience accordée mercredi, par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid aux membres du Syndicat national des praticiens de la santé publique. Quelques semaines auparavant, le Snpsp observait une grève pour remettre sur le tapis les revendications socioprofessionnelles du corps médical. Lors de cette séance, «les membres du bureau du Snpsp ont fait une présentation de la situation qui touche les conditions de travail, ainsi que les contraintes et les entraves vécues dans les établissements», indique un communiqué du ministère. La même source précise qu'à l'issue de la réunion, le président du Snpsp, Lyes Merabet, a «réaffirmé l'engagement du corps médical à travailler en concertation avec le ministère pour proposer des solutions aux problèmes que connaissent les structures sanitaires et les praticiens». Abderrahmane Benbouzid a, quant à lui , garanti que les points liés aux dossiers relatifs à la promotion dans les grades, les statuts et régime indemnitaire, seront pris en charge par «les comités ad hoc mis en place», souligne la même source. Il a, en outre, affirmé avoir appelé les structures centrales du ministère à «passer à la vitesse adéquate pour la prise en charge des dossiers relevant de leurs compétences». Cette rencontre semble contribuer à apaiser les tensions dans le secteur de la santé, du moins pour un certain moment. Les contestataires se disent prêts à renouer avec la protestation, si leurs revendications ne sont pas correctement prises en charge incessamment. En revanche, on ne peut en dire autant du secteur de l'éducation nationale qui fait face à la colère grandissante du personnel éducatif. Le dialogue ne paie toujours pas, puisque les syndicats autonomes de l'éducation ont décidé de maintenir la grève de trois jours, qui sera entamée demain. Le ministre du secteur a invité les représentants syndicaux à des rencontres qu'une bonne partie a choisi tout bonnement de boycotter. Pour ceux qui ont répondu à l'invitation, à l'instar du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Staef), le débat s'est soldé par une impasse. Les membres qui y relèvent ont estimé que ces rencontres ne sont en fait que symboliques, et que rien de concret n'en découlera. Le Satef et les 13 autres syndicats signataires d'un appel à la grève de trois jours, sont résolus à mener leur action jusqu'au bout. Pis encore, ils brandissent la menace de durcir leur mouvement de protestation, si les doléances du personnel de l'éducation ne sont pas traitées comme il le faudrait. M. Z.