L'escalade a pris la place du dialogue La tension monte, l'escalade a pris la place du dialogue et les tambours de la grève résonnent dans presque tous les secteurs d'activité. Les syndicats et le gouvernement sont entrés dans une escalade verbale sans précédent et la situation risque de prendre une nouvelle dimension, samedi prochain, lors de la réunion de l'intersyndicale, dont l'ordre du jour est «l'adoption des modalités et dates des prochaines actions de protestation». En effet, deux alternatives font l'unanimité entre les syndicats composant le front contre la suppression de la retraite proportionnelle, la grève illimitée ou la grève d'une journée automatiquement reconductible qui ont été déjà prônées par les syndicats composant le front. Si les modalités sont différentes, le résultat reste le même: une paralysie totale des activités dans plusieurs secteurs ce qui est ressorti des assemblées générales des syndicats tenues cette semaine. Ces derniers affirment qu'ils ont reçu le feu vert de leur base syndicale d'adhérer à toutes les initiatives de grande envergure que décidera l'intersyndicale pour mette le gouvernement devant le fait accompli. La tension monte, l'escalade a pris la place du dialogue, et les tambours de la grève résonnent dans presque tous les secteurs d'activités qui risquent une paralyse générale. à commencer par le Syndicat national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, (Cnapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), et le Syndicat national autonome des praticiens de la santé publique (Snpsp), adoptent un nouveau langage pour faire valoir la plate-forme de revendications des travailleurs après l'échec des rencontres tenues avec les responsables de leur département. Pour les syndicats protestataires, les responsables de leurs ministères respectifs ont fait savoir aux représentants des grévistes que la résolution de leur plate-forme de revendications ne relève par de leurs prérogatives, ce qui a poussé ces derniers à adopter un nouveau mode de dialogue celui de l'escalade. Pour Kouider Yahyaoui du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, (Snte), «le gel de la décision d'annulation de la décision du gouvernement est une exigence de la classe ouvrière et l'intersyndicale usera de tous les moyens pour sa concrétisation sur le terrain après la fermeture des voies du dialogue et de la concertation», a-t-il souligné. De son côté, le Snpsp, a affirmé par la voix de son secrétaire général, Lyès Mérabet, que le résultat de la rencontre du syndicat avec les responsables du ministère de samedi dernier, est sanctionnée par l'échec, les responsables du ministère de la Santé ont affirmé que «l'objet de la protestation entamée le 17 octobre 2016 dans le cadre de l'intersyndicale autonome, les représentants du Msprh ont informé les membres du Snpsp que la prise en charge de la plate-forme de l'intersyndicale dépasse les prérogatives du ministère et ont tenu à préciser que cette réunion ne rentre pas dans le cadre du préavis de grève déposé par le Snpsp dans le cadre des réunions de conciliation», a-t-il souligné. Si l'objet de la grève fait l'unanimité entre les 13 syndicats formant le front contre la réforme de la retraite et le nouveau projet de Code du travail, les modalités et les dates de passage à l'action n'ont pas été révélées par les syndicats qui attendent la fameuse rencontre de samedi prochain pour dévoiler leur plan d'action. Sur le même volet, les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels Snvi, sont au deuxième jour de leur grève et ce en dépit du versement de leurs salaires, la section syndicale affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens affirme que par leur action de protestation, ils réclament le développement de leur entreprise. «L'Etat a donné de l'argent, mais aucun investissement n'a été fait.»