La transition énergétique et les énergies renouvelables ont eu leur part de la réunion du gouvernement, mercredi dernier. Le Premier ministre et son équipe ont, en effet, écouté un nouveau plaidoyer de M. Chems Eddine Chitour sur le thème de « La transition énergétique vers un développement humain durable». L'occasion a été saisie par le département concerné pour rappeler que son approche adoptée pour la transition énergétique est fondée autour de trois axes fondamentaux, à savoir : la sobriété et l'efficacité énergétiques, le programme de développement des énergies renouvelables, et le nouveau modèle énergétique. S'agissant de la maîtrise de l'énergie, selon le plan de développement établi par le ministère de la Transition énergétique, il vise une économie d'énergie de 10% à l'horizon 2030. Cet objectif, a rappelé le professeur Chitour à ses pairs du gouvernement, sera atteint notamment par l'introduction de l'éclairage performant à basse consommation électrique, la conversion de véhicules au GPLc, et l'insertion des clauses techniques de performance énergétique pour la conception des bâtiments, dans les cahiers des charges destinés aux entrepreneurs. Le département de la transition énergétique s'est, en fait, attelé à actualiser le dispositif établi il y a quelque temps déjà, et qui était axé, pour l'économie d'énergie, sur la généralisation des lampes à basse consommation, entre autres mesures. Il était question, il y a moins de deux ans, de procéder à la diffusion de 10 millions de lampes à basse consommation d'un côté, et de l'autre, il était même question de l'interdiction totale de la commercialisation des lampes à incandescence à partir de 2020. Cela permettra, est-il projeté, d'économiser près de 20 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) d'ici 2030. Dans sa communication, présentée mercredi dernier devant le gouvernement, traitant de «la transition énergétique vers un développement humain durable présentée», le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a mis également l'accent sur les efforts que le secteur de la construction et du bâtiment est appelé à jouer pour parvenir à l'économie d'énergie. Ceci, en rappelant l'obligation de l'insertion des clauses techniques de performance énergétique pour la conception des bâtiments, dans les cahiers des charges destinés aux entrepreneurs en bâtiment. Avec le concours de l'Etat, qui était prêt à assurer 80% des coûts, il est par exemple escompté l'isolation thermique de 100 000 logements par an (murs, toitures, double vitrage), ce qui devrait permettre une économie d'énergie de 25 millions TEP sur 30 ans. Dans le même ordre d'idées, avec comme objectif l'économie d'énergie, il était programmé l'installation de 100 000 chauffe-eau solaires par an, avec un apport de l'Etat fixé à 45% du prix de référence de l'installation. Le gain en énergie est estimé à 2,4 millions TEP d'ici 2030. Quant à la conversion de véhicules au GPLc, et eu égard à l'importance de la question du carburant, le professeur Chems Eddine Chitour, dès sa nomination à la tête du département de la transition énergétique et des énergies renouvelables, s'est fait un point d'honneur d'évoquer à plusieurs reprises la question du GPLc, et de fixer un « objectif prioritaire » consistant à doubler le nombre de véhicules à convertir au Sirghaz dès cette année. « Il est impératif d'améliorer et d'accroître dans l'immédiat l'usage du GPLc, en rénovant aussi bien les conditions d'accès à ce carburant, que les motivations susceptibles d'encourager le recours à ce carburant, à travers une nouvelle réglementation », estimait dans une de ses sorties le ministre Chitour pour secouer les ardeurs de tous les concernés et améliorer les performances qui avaient fait que, jusqu'à la fin 2019 début 2020, ils étaient 490 000 véhicules à recevoir des kits GPLc, alors que à la même époque, Naftal avait recensé pas plus de 150 centres de conversion au Sirghaz sur tout le pays, au moment où les stations où l'on pouvait trouver du GPLc étaient au nombre de 796. Quant au programme de développement des énergies renouvelables, dont l'objectif à terme vise à installer 15 000 mW d'ici 2035, un appel d'offres pour la réalisation d'un ensemble de centrales électriques photovoltaïques d'une puissance totale de 1 000 mW sera incessamment lancé, a confié le ministre Chitour à ses pairs lors de la réunion du gouvernement de mercredi dernier. Il s'agira de 10 centrales de 100 mW implantées dans 10 wilayas du pays, expliquait le ministre il y a quelques mois de cela. Les 1 000 mW de centrales solaires permettront au pays d'économiser 1,5 milliard de mètres cubes de gaz. L'idée du ministre Chitour, c'est d'orienter l'économie réalisée sur cette consommation de gaz vers le financement de ces centrales solaires. Le programme de transition énergétique de l'Algérie, doit-on le rappeler, ambitionne de doter le pays de 15 gW de solaire d'ici à 2035. M. Azedine