Le Front de libération nationale dénonce ce qu'il qualifie d'«exagération» dans l'application de l'article 200 de la loi portant régime électoral. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué peu commun, le vieux front du pouvoir dénonce de «nombreuses injustices» dont aurait été victime une grande partie de ses listes électorales pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain. Puisque, regrette-il dans un communiqué, les nombreux cas de rejet des candidatures seraient liés dans leur majorité, selon lui, à des «règlements de compte locaux» et à «d'excès de zèle dans l'usage du pouvoir d'appréciation» de ladite disposition qui stipule que tout candidat au poste de député «ne doit pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme, et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales». Ce qui fait que «nombre de cadres du parti, intègres, universitaires, ou simples fonctionnaires, de jeunes chômeurs et des étudiants ont vu leurs dossiers de candidature rejetés», note le FLN qui accuse ouvertement certaines délégations de wilaya de l'Autorité nationale indépendante des élections de «pratiques irresponsables loin des engagements des pouvoirs publics dans l'instauration d'un nouveau modèle politique basé sur des règles d'équité et d'égalité entre les Algériens». Et d'inviter le président de l'Anie à l'effet d'intervenir en «urgence» pour corriger ces «dysfonctionnements » et ainsi «protéger la transparence et l'intégrité de cette opération électorale qui constitue la pierre angulaire du projet d'édification de la nouvelle Algérie». Il faut relever que le rejet «phare» dont a été «victime» le FLN concerne celui de son secrétaire général. En effet, le dossier de candidature de Abou El Fadl Baâdji qui ambitionnait de piloter la liste du parti au niveau de la capitale a été rejeté par la délégation de l'Anie pour cause d'absence de document justifiant sa position vis-à-vis du service national. M. K.