À la veille de l'entame de la campagne électorale, Jil Jadid a organisé, hier à Alger, une rencontre nationale de ses candidats aux élections législatives du 12 juin prochain. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Selon les données communiquées à cette occasion, le parti de Soufiane Djilali participera au niveau de 46 wilayas du pays, en plus de 4 listes présentées à l'étranger, pour la diaspora. Jil Jadid a collecté 37 000 signatures au niveau de 42 wilayas mais l'Autorité indépendante des élections (Anie) a rejeté 10 000 signatures pour diverses raisons dont la non-inscription des signataires sur le fichier électoral et la double signature de plusieurs personnes. Le parti soupçonne des partis de l'allégeance d'avoir manipulé le fichier électoral et ses responsables ont évoqué des dépassements et des entraves qui sont rencontrés par ses militants lors de l'opération de collecte des signatures pour le parrainage des listes électorales. Jil Jadid a présenté, a-t-on encore précisé lors de la rencontre d'hier, 488 candidats dont 34 dossiers ont été rejetés pour des raisons qualifiées de « banales » par les délégations de l'Anie, dont la non-inscription sur le fichier électoral et l'absence de la carte du service national. La campagne électorale de Jil Jadid sera menée sous le thème « Une chance pour le changement ». Dans son intervention, le président du parti Soufiane Djilali a indiqué que le changement commencera le 12 juin prochain à l'occasion des élections législatives. « Le 12 juin aura lieu le début du changement et non le changement », a-t-il lancé, mettant en garde contre le retour des hommes de l'ancien régime si les Algériens ne reprennent pas espoir et campent sur leur position de colère et de rejet de tout. Pour lui, « nous sommes face au défi et la chance de changement ». Il a rappelé que son parti s'est inscrit dès sa création dans l'opposition à l'ère du régime de Bouteflika qu'il a qualifié de « corrompu qui réprime sans hésitation, qui exclut et qui a acheté les consciences en distribuant des quotas lors des élections ». Il a ajouté que le 22 février 2019 était le moment où les rapports de force ont changé avec la mobilisation des Algériens qui ont rejeté le plan du régime de se maintenir et imposé « le début du changement ». Soufiane Djilali a expliqué que le changement n'intervient pas en un seul instant mais, a-t-il dit, « il a des conditions, un environnement et exige du temps ». Il s'en est pris, en outre, à l'opposition qui s'attaque à son parti et qui se lance, selon lui, « dans des alliances bizarres », l'accusant de « vouloir faire tomber l'Etat et non le régime ». Et de soutenir que certains slogans du Hirak sont « inacceptables » et constituent « un danger pour le pays ». Rejetant la période de transition à laquelle appellent certaines parties, le président de Jil Jadid estime que certaines revendications du Hirak sont « illogiques » comme le slogan « Yetnehaw gaâ ». K. A.