Le président de Jil Jadid n'exclut pas une éventuelle intégration du gouvernement qui suivra les élections législatives anticipées du 12 juin prochain. Soufiane Djilali n'écarte pas la possibilité de voir le parti qu'il préside rejoindre le gouvernement qui sera issu des élections législatives anticipées du 12 juin prochain. «Si notre parti aura une portion respectable dans la future Assemblée populaire nationale, nous n'excluons pas des possibilités d'alliances en vue de la constitution d'un gouvernement», affirmait, hier, le président de Jil Jadid. Intervenant au forum du quotidien El Wassat, il dira «ne pas fermer la porte» à cette perspective. Mais Soufiane Djilali a tenu à apporter une précision : il ne s'agira pas pour lui d'appuyer un «quelconque programme de son excellence», comme cela se pratiquait durant le long règne du président de la République déchu, mais plutôt, a-t-il insisté, «d'appliquer le programme du parti dans le secteur dont il aura la charge» comme cela se fait dans les démocraties de par le monde. À propos des élections législatives anticipées du 12 juin auxquelles Jil Jadid prendra part avec 488 candidats répartis sur 50 listes électorales, Soufiane Djilali a dit «attendre ces résultats pour pouvoir se prononcer sur la volonté du pouvoir quant à un changement». Et d'avouer, dans la foulée, que «nous ne sommes pas au bout du processus de changement escompté». Ceci même s'il soutient que «nul ne peut dire que rien n'a changé depuis le 22 février 2019». Pour lui, les résultats de cette insurrection citoyenne inédite sont «palpables», affirmant que «l'écrasante majorité des hommes et des femmes de l'ancien système ne sont plus là, certains d'entre eux sont en prison, d'autres écartés et le reste poursuivi». Le président de Jil Jadid n'a pas manqué de s'en prendre aux partis qui rejettent le prochain scrutin législatif anticipé. Pour Soufiane Djilali, par leur boycott, ces partis deviennent des «alliés objectifs de l'ancien système dont des figures rêvent de revenir aux affaires». Des partis à propos desquels il s'interroge quant à leur «but stratégique» derrière leur «refus de tout». À propos du climat général qui entoure ces élections, le président de Jil Jadid dit trouver des «vertus» au dispositif réglementaire qui encadre ce scrutin. Dont, notamment, a-t-il cité, la nouvelle loi électorale dont certaines dispositions sont à même, a-t-il affirmé, d'impacter positivement la composante de la future Assemblée populaire nationale. Et de citer en exemple la parité hommes-femmes, celle entre les personnes âgées de moins de 40 ans et de plus de 40 ans, le tiers des listes électorales réservé aux universitaires... Autant de critères qui pourraient permettre l'avènement d'un début de changement avec une future Chambre basse du Parlement à majorité jeune, garnie d'universitaires avec une présence consistante de femmes. M. K.