Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale accuse certaines parties rémunérées de faire dans le «règlement de comptes» et d'entretenir des «arrière-pensées historiques» à l'encontre du vieux Front du pouvoir. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un point de presse animé jeudi en marge d'une réunion avec les directeurs de campagne électorale du parti au niveau de l'ensemble des wilayas du pays, Abou El-Fadl Baâdji a affirmé que «des voix rémunérées s'élèvent de temps à autre, nourries par des règlements de comptes personnels» et «avec des arrière-pensées historiques pour se mettre au service de l'ancien colonisateur et de ses relais. Avec l'objectif inavoué de tuer le FLN qui est bien vivant avec sa légitimité populaire, lui qui compte des centaines de milliers de militants à travers l'ensemble du territoire national». Et d'inviter ces militants du parti à faire face à ce qu'il considère comme étant des «surenchères politiques», œuvre, selon lui, de «courants éradicateurs». Pour lui, au FLN, «personne ne s'immisce dans les affaires internes des autres, et nous nous mettons à la disposition du peuple auquel revient le dernier mot». «Notre parti n'est contre personne et ne revendique la dissolution d'aucun autre parti ou organisation.» Bien au contraire, «c'est aux autres partis de se soumettre à la décision du peuple souverain», a-t-il encore poursuivi. Concernant ce qui est appelé «l'affaire Batna», le secrétaire général du FLN soutient que jusqu'à présent, «nous n'avons rien reçu d'officiel concernant le rejet de la liste du parti à Batna. Tout ce que je sais, c'est que nous avons été destinataires de réserves contre des candidats que nous avons remplacés. Pour nous, la liste est acceptée du point de vue réglementaire, et nous avons les arguments y afférents». Et à Baâdji de s'interroger si la délégation de la capitale des Aurès de l'Autorité nationale indépendante des élections est régie par une loi à part et des règlements de comptes personnels». Aussi, Baâdji a soutenu que le FLN n'a éprouvé aucune difficulté dans l'opération de collecte des parrainages des électeurs et celle portant confection des dossiers de candidature en prévision des élections législatives du 12 juin prochain. Un scrutin à propos duquel le secrétaire général du FLN a dit qu'il constituait un «tournant décisif». D'où, selon lui, la «responsabilité historique face à laquelle nous nous retrouvons et que nous devons honorer». Et d'inviter, dans la foulée, «les citoyens à être à la hauteur du défi et confiants en nos compétences pour gagner ce pari, en ce sens que notre compétition sera érigée en un modèle et menée dans le respect de la loi et de l'éthique de la compétition politique et des consignes préventives». Enfin, Abou El-Fadl Baâdji a délivré le slogan sous lequel le vieux Front mènera sa campagne électorale, à savoir «Se renouveler et ne pas se dissiper», conçu, a-t-il expliqué, pour «répondre aux exigences de cette conjoncture où les ennemis s'en prennent au parti. Mais également pour affirmer, non seulement la faculté de notre formation au renouvellement et au développement, mais aussi les fondements nécessaires nous permettant de nous adapter aux changements et évolutions de la société». Il a également estimé que ce slogan est une manière de signifier que le FLN a «saisi le message exprimé par les Algériens lors de l'élan populaire authentique et pacifique, et se dit en faveur de la voix du peuple pour exprimer ses ambitions et préoccupations». M. K.