Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou-El-Fadl Baadji, ne sera pas candidat aux élections législatives, du 12 juin. La candidature du SG de l'ex-parti unique serait rejetée, même si des cadres du parti assurent que ce retrait de leur premier responsable de la course électorale s'est fait sciemment. "C'est lui-même qui a pris la décision de retirer son dossier de candidature", a assuré un cadre du parti. Selon lui, les raisons qui ont poussé Abou-El-Fadl Baadji à jeter l'éponge est le fait que "la course soit très serrée". "Il est inacceptable pour un chef de parti de se porter candidat sans avoir la certitude de gagner haut la main", ajoute notre source, soulignant que le risque à prendre réside, "dans le fait que d'autres candidats sur la même liste peuvent avoir plus de voix que le SG". Une appréhension, à première vue, somme toute légitime, même si elle renseigne sur une "incertitude" qui a gagné les rangs de l'ex-parti unique. Par bien des égards, le retrait du dossier de candidature d'Abou-El-Fadl Baadji n'est pas anodine. Elle renseigne sur le degré de déliquescence atteint par ces formations politiques "maison", longtemps maintenues en vie par la fraude électorale et désormais rejetées par la population. Le cadre du FLN que nous avions joint, hier, explique que les listes du parti "étaient bien étudiées". Il a indiqué que la direction du parti "a éliminé tous les opportunistes". "Les listes regorgent de jeunes et d'universitaires", a-t-il assuré. Si le propos est de circonstance, des informations font état, toutefois, de la difficulté qu'a éprouvée l'ex-parti unique à confectionner ses listes et à recueillir les parrainages, y compris de ses élus locaux. "Ils ont agi sur la matrice dans certaines APC pour remplir les formulaires de parrainage", avions-nous appris auprès de certains militants. Ces mêmes militants qui contestent les listes de leur parti ont expliqué qu'ils mèneront campagne au profit d'autres formations concurrentes au FLN.