�Alors que dans les autres universit�s, on s�arrache les comp�tences, au niveau du centre universitaire Colonel-Akli-Mohand-Oulahdj, on fait tout � fait le contraire : on rejette les candidatures d��minents professeurs et autres enseignants de rang magistral natifs de Bouira et d�sireux de s�y installer afin d�apporter un plus � leur wilaya sans aucune contrepartie, pas m�me le logement de fonction.� C�est ce que nous a d�clar� l�unique professeur du centre universitaire de Bouira, M. Amarouche Mhand, qui vient d��tre d�mis de ses fonctions de directeur de l�institut des sciences. Selon lui, le centre universitaire de Bouira risque de conna�tre une rentr�e des plus catastrophiques, puisque les responsables charg�s de sa gestion n�ont rien fait pour juguler le flux des nouveaux bacheliers qui y sont inscrits. En effet, pour la pr�sente ann�e, outre les 9 000 �tudiants d�j� existants, ils sont quelque 3 500 nouveaux inscrits qui y sont pr�vus, alors qu�en parall�le, aucune classe p�dagogique n�est pr�vue ni r�ceptionn�e. Pire, m�me pour l�encadrement p�dagogique, la direction du centre n�a pas jug� utile de lancer le concours de recrutement en son temps, puisque le minist�re a d�gag� 53 postes budg�taires depuis le mois de mai dernier. Aujourd�hui, et tandis qu'au niveau des autres universit�s le concours a �t� lanc� et les nouveaux enseignants sont sur place, � l�instar de l�universit� de B�ja�a, � Bouira, m�me le placard publicitaire n�est pas encore lanc�. C�est dire combien les responsables charg�s de ce centre sont en retard par rapport aux autres centres et universit�s. Notre interlocuteur, qui n�arrive pas � expliquer son �cartement de la direction de l�institut des sciences, tant il est le seul professeur au niveau de tout le centre, rappelle que l�actuel directeur du centre a rejet� plusieurs demandes d��minents enseignants universitaires de rang magistral pour des raisons inavouables. En outre, m�me pour le suivi du futur p�le universitaire pr�vu sur une assiette de 55 hectares que le ministre de l�Enseignement sup�rieur avait, lors de sa visite en mars dernier, r�serv�, le directeur du centre n�a pas jug� utile d�inclure dans la commission de suivi un enseignant de l�institut des sciences. Cela �tant, outre ces insuffisances et ces incoh�rences dans la gestion du centre, il est utile de rappeler �galement que le mat�riel scientifique qui devait �tre acquis l�ann�e derni�re n�est pas encore r�ceptionn�, compromettant par l� m�me la 2e tranche qui devait �tre �labor�e pour �tre r�ceptionn�e cette ann�e. De fait, ce sont les �tudiants de 1re, 2e et 3e ann�es de l�institut des sciences qui sont p�nalis�s puisque le mat�riel leur est destin�. En sus de tous ces probl�mes, il y a �galement la d�cision de la direction d�inclure la journ�e du samedi comme �tant une journ�e ouvrable. Or, tout le monde sait que le samedi est le jour du march� hebdomadaire, et puisque le march� est implant� devant le centre universitaire, personne ne pourra suivre les cours. En somme, le centre universitaire colonel-Akli- Mohand-Oulhadj risque de conna�tre une ann�e des plus mouvement�es. Rappelons que pour l�ann�e universitaire 2010-2011, outre les neuf fili�res d�j� existantes au niveau du centre, trois nouvelles sont inscrites. I l s�agit des sciences humaines, histoire et philosophie, sciences et techniques d��ducation physique et, enfin, technologie des r�seaux �lectriques. Bien que les lettres et sciences humaines se taillent la part du lion, les lettres fran�aises et l�anglais ne sont toujours pas inscrites au centre universitaire de Bouira, laissant encore du temps aux mentalit�s r�trogrades de s�vir. Seule consolation : les d�partements de la langue amazighe et des sciences.