Le département des sciences du centre universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira est en grève depuis plus de 10 jours. Le malaise et la colère des étudiants grévistes sont de plus en plus profonds. Toutes leurs revendications qui leur semblent légitimes n'ont pas attiré, du moins pour le moment, l'attention de l'administration du centre universitaire. D'après les initiateurs de la grève, les conditions dans lesquelles se trouve leur département laissent à désirer. Dans un communiqué, les étudiants grévistes ont soulevé plusieurs points « noirs » nécessitant une bonne prise en charge. Ces derniers déplorent le manque flagrant d'enseignants et de spécialités. En outre, ils ont également évoqué l'insuffisance des ouvrages à la bibliothèque du département des sciences. Il est à souligner d'autres dysfonctionnements quant au chauffage, l'hygiène…etc. Pour pouvoir mettre fin à leur calvaire, les étudiants demandent à ce qu'une commission d'enquête ministérielle soit dépêchée sur place pour s'enquérir de la situation. Pour le Professeur Mohand Amarouche, ex-directeur du département des sciences, démis de ses fonctions en tant que directeur d'institut il y a quelque mois, ce qui est en train de se passer au niveau du centre universitaire de Bouira n'est pas « normal ». « Les étudiants qui sont en grève depuis 10 jours et personne n'a daigné leur répondre quant à leurs revendications, c'est une grande responsabilité de la part de la direction du centre universitaire», a-t-il dit. Et d'ajouter : «Le directeur du centre ne veut pas construire l'université de Bouira, mais il est en train de détruire ce qu'il en existe déjà». De plus, dans une correspondance adressée, dimanche dernier, au Directeur général de la fonction publique, le professeur Mohand Amarouche dénonce le fait que la commission qui s'est chargée d'examiner la validation des dossiers ainsi que l'organisation d'un concours de recrutement d'enseignants universitaires, est composée d'enseignants stagiaires fraîchement recrutés. Par ailleurs, en date de 19 septembre 2010, une quinzaine d'enseignants des sciences de la matière et des sciences techniques ont signé un procès verbal dans lequel ils ont souligné les besoins de leur département en matière d'encadrement, d'infrastructures pédagogiques et autres nécessités afin de mener à bien le centre universitaire. Les besoins exprimés sont restés lettre morte. En somme, s'il n'y aura pas une réponse favorable, le mouvement de grève risquerait de s'inscrire dans la durée.