Poursuivant ses consultations avec les vainqueurs des dernières législatives anticipées en vue de la constitution du nouveau gouvernement, le chef de l'état s'est entretenu, hier, avec les présidents du Front el Moustakbal et du mouvement El Binaa, partis arrivés respectivement en cinquième et sixième positions. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Abdelmadjid Tebboune a, en effet, reçu, au troisième jour de ses consultations, Abdelaziz Bélaïd et Abdelkader Bengrina, deux chefs de parti qui n'ont jamais fait mystère de leur désir, sans cesse renouvelé, d'accompagner le chef de l'état dans son programme, le premier faisant déjà partie du gouvernement sortant avec le poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement. Ceci, même si le second s'adonne à un «faux suspense», puisque le mouvement islamiste a annoncé, hier, la tenue d'une session extraordinaire de son conseil consultatif national, vendredi prochain, à l'effet, a-t-il expliqué dans un communiqué, de trancher la question de la participation ou pas au futur gouvernement. La même démarche basée sur le double discours est adoptée par le Mouvement pour la société de la paix dont le président, reçu dimanche à la présidence de la République, qui a convoqué, pour hier, une réunion du bureau national et pour aujourd'hui, une session extraordinaire de son conseil consultatif national pour débattre de la question du futur gouvernement. Abderezzak Makri a affirmé, au sortir de son entrevue avec Abdelmadjid Tebboune, avoir eu une «longue et fructueuse» discussion avec le chef de l'état, avec le principe de maintenir le contact. Le président du MSP a soutenu que Tebboune lui a fait part de sa vision de la phase post-élections législatives du 12 juin écoulé, non sans avoir abordé nombre de questions politiques et économiques. Aussi, le chef du MSP n'a-t-il pas rencontré, le même jour, le président du Front pour la justice et le développement, Abdellah Djaballah. Une rencontre entrant dans le cadre des consultations annoncées par Makri, après le déroulement des dernières législatives au bout desquelles, le leader du MSP se prévaut du statut de la seconde force politique, après le parti du Front de libération nationale et la première, voire l'unique force de l'opposition dans la future Chambre basse du Parlement. Pour sa part, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a affirmé que le président de la République a sollicité de lui une liste de cadres du parti susceptibles de faire partie du tout prochain exécutif. On ignore, enfin, si le président de la République élargira ses concertations aux autres partis, une huitaine, qui se sont contentés de trois, de deux et d'un siège de député, voire aux partis ayant boudé le scrutin du 12 juin dernier comme souhaité, notamment par le MSP. M. K.