Reportée pour permettre l'installation de la nouvelle APN, élue le 12 juin dernier, la clôture de la session parlementaire annuelle aura lieu ce jeudi 15 juillet. Mais avant la clôture, l'Assemblée doit installer ses 12 commissions permanentes réparties sur les six groupes parlementaires. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La nouvelle Assemblée populaire nationale poursuit l'opération de mise en place de ses instances. Après l'élection de son président et l'adoption de la liste des neuf vice-présidents, place à l'installation des douze commissions permanentes de la Chambre basse du Parlement. Ces dernières font l'objet de tractations entre les partis ayant remporté le scrutin du 12 juin et les plus « stratégiques » sont fortement convoitées par les six différents partis ayant des groupes parlementaires au sein de l'APN, à savoir le FLN, le RND, El Moustakbal, les deux partis islamistes El Binaa et le MSP, et le groupe des indépendants. Certains partis comme le FLN appellent ces commissions stratégiques à l'instar de celle des finances, celle des affaires étrangères et celle des affaires juridiques et administratives de « commissions de souveraineté ». Selon des sources parlementaires, les commissions permanentes ont été réparties sur les groupes parlementaires au prorata du nombre de sièges obtenus par chaque parti. Ces derniers doivent désigner leurs représentants pour y siéger avant la clôture de la session annuelle du Parlement. Ainsi, le parti FLN hérite de trois commissions, les indépendants trois commissions, le MSP deux commissions, le RND deux, une pour le Front El Binaa et une pour le Front El Moustakbal. Les commissions sont réparties sur les partis mais ces derniers ne connaissent pas encore quelles commissions ils vont diriger. C'est à ce niveau que réside l'enjeu et se focalisent les tractations. Selon nos sources, le parti FLN cible au moins deux commissions de souveraineté, à savoir les affaires étrangères et les finances, et ce, en sa qualité de parti ayant remporté le plus grand nombre de sièges de députés (98). Les islamistes visent, quant à eux, en priorité, la commission de l'éducation. Mais contrairement aux précédentes législatures, le FLN et le RND sont bousculés cette fois par les députés indépendants qui, après avoir vu l'un des leurs désigné au poste de président de l'APN, désirent diriger les commissions stratégiques dont celle des affaires étrangères que l'ex-parti unique avait toujours revendiquée et obtenue. « Le dernier mot reviendra au bureau de l'APN qui répartira ces commissions. Les tractations se font donc au sein du bureau où tous les groupes sont représentés», expliquent les mêmes sources. Il appartiendra ensuite aux directions des partis respectifs de désigner les membres de ces commissions. « Nous allons désigner nos représentants au sein des commissions une fois celles-ci affectées », précise le chargé de communication du FLN, contacté hier par nos soins. Le tout sera expédié durant les trois prochains jours puisque, nous a-t-on encore expliqué, l'installation des commissions doit se faire avant la clôture de la session, ce jeudi 15 juillet. Le Parlement siège en une session ordinaire par an, d'une durée de 10 mois. Celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre et se termine le dernier jour ouvrable du mois de juin. La session a été prolongée cette année afin de permettre à l'APN, élue le 12 juin, de terminer les opérations d'installation de ses instances. K. A.