Même si à l'approche des fêtes de l'Aïd, les prix des fruits et légumes ont traditionnellement tendance à augmenter, ce phénomène a été cette fois-ci amplifié. Sur les étals des marchés, les prix affichés étaient carrément exagérés. La courgette et le navet, dont les prix se sont envolés en un laps de temps, sont désormais hors de portée de la plupart des ménages. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Comme à chaque fête religieuse, les marchands de fruits et légumes ne manquent pas de réviser leurs tarifs. Cette fois-ci encore, à quelques jours de l'Aïd el-Adha, les prix de leurs marchandises ont la fâcheuse tendance à battre des records de hausse. Une situation qui, apparemment, ne surprend plus personne. Spectateurs de ces augmentations exagérées, les consommateurs se résignent à ajuster leur budget. Ils devaient débourser beaucoup plus que d'habitude pour faire leurs emplettes pour l'Aïd, et pouvoir préparer le traditionnel couscous. Les vendeurs qui profitent de la forte demande sur les fruits et légumes à l'approche de cette fête religieuse s'arrangent toujours pour trouver des justificatifs. «Le marché obéit à l'offre et à la demande. Durant les fêtes de l'Aïd, la demande augmente considérablement, et les prix augmentent à leur tour au marché de gros», tente d'argumenter un marchand de légumes au marché de Aïn Benian. Hier, les prix affichés dans ce haut lieu de commerce à l'ouest d'Alger ont fait fuir plus d'un. Pourtant, les étroites allées de ce marché ne désemplissaient pas. Certains légumes coûtent extrêmement cher, notamment la courgette, dont le prix a atteint 300 dinars le kilogramme. Et dire qu'il y a quelques jours, son prix ne dépassait pas 80 dinars. Indispensable pour la sauce du fameux couscous de cette fête religieuse, la courgette s'aligne aujourd'hui sur le même prix que les haricots verts. Même chose pour le navet dont le prix ne descend pas à moins de 250 dinars. Pourtant, ce légume était vendu il y a quelques jours à uniquement 50 dinars le kilogramme. La laitue a, elle aussi, pris des ailes. En quelques jours, elle est passée de 100 dinars à 250 dinars le kg. Sur les étals du marché, la majorité des légumes ont connu de considérables hausses de prix en un laps de temps court. L'incontournable légume des sauces rouges, la tomate, dont le prix avait atteint 35 dinars le kilogramme, affiche désormais120 dinars. Un prix sur lequel s'accordent la carotte, le concombre, le poivron et le piment. La betterave est cédée à 100 dinars et l'aubergine à 80 dinars. Quant à la pomme de terre qui a connu durant le mois de Ramadhan dernier un long épisode de flambée de prix, ayant quelquefois dépassé 140 dinars le kilo, elle s'est contentée à la veille de l'Aïd el-Adha de connaître seulement une hausse de 10 dinars. Au grand dam des fans des frites, son prix est passé de 70 dinars le kilogramme à 80 dinars. Côté fruits, là encore, les nouvelles ne sont pas bonnes pour le portefeuille. Certains fruits sont devenus de véritables produits de luxe. La cerise est proposée à 800 dinars le kilogramme, les raisins affichent 400 dinars et la figue est vendue à 350 dinars. Sur les étals des fruits, la banane et la pomme sont à 250 dinars le kilo, et la nectarine à 200 dinars. Seuls la pastèque et le melon restent accessibles pour la plupart des bourses. Ils affichent 100 dinars le kilo, au grand bonheur des consommateurs, notamment en ces temps de grandes chaleurs. Les très fortes températures de ce mois de juillet favorisent justement la consommation de ces deux fruits très riches en eau. Ry. N.