Le grand artiste et comédien Saïd Hilmi est décédé mercredi à Alger à l'âge de 82 ans des suites de complications liées au coronavirus, a-t-on appris de ses proches. L'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (ONDA) avait annoncé, il y a quelques jours, la dégradation de l'état de santé de Saïd Hilmi suite à sa contamination au Covid-19. Né en 1939 à Tizi-Ouzou, le regretté a tracé sa carrière artistique très jeune, d'abord en participant à nombre d'émissions radiophoniques pour enfants. Quelques années plus tard, feu Hilmi a animé des programmes sur le théâtre, pour ne citer que Akardeche sur les fréquences de la radio Chaîne 2. Participant à plusieurs œuvres cinématographiques, le défunt a brillé dans Ali au pays des mirages en 1979 de Mohamed Rachedi, Douar des femmes en 2005 de Mohamed Chouikh ou encore dans l'art dramatique algérien, aux côtés de grands artistes tels que Sidali Kouiret, Fatiha Berbère et Nouria, dans À prendre ou à laisser. Connu et reconnu en milieu artistique pour sa passion, son travail, son enthousiasme et son inquiétude pour le cinéma algérien, le regretté était en contact permanent avec les artistes et membre actif au sein de l'association Adwaa à la tête de laquelle il a été désigné récemment président d'honneur. Par ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de condoléances à la famille du défunt. «J'ai appris avec une immense affliction et tristesse la nouvelle de la disparition de l'artiste Saïd Hilmi, des suites de complications liées au coronavirus. Nous prions Dieu, Tout-Puissant, de le combler de Sa Sainte Miséricorde», a écrit le Président Tebboune dans un message publié sur la page officielle Facebook de la présidence de la République. Et d'ajouter : «Un grand et talentueux artiste vient de nous quitter après avoir enrichi la production télévisée et cinématographique des années durant, en laissant son empreinte dans plusieurs œuvres artistiques. Le défunt a amplement mérité l'estime et le respect du public épris de culture et d'art dans notre pays.» «En cette douloureuse épreuve, je présente à la famille du défunt ainsi qu'à la famille artistique mes condoléances les plus attristées et mes sincères sentiments de compassion, priant Allah d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde, et d'accorder aux siens patience et réconfort. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons», a conclu le Président Tebboune. R. C./ APS