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Batailles autour d'un agonisant
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 08 - 2021

Il faudra encore revenir à ce Liban qui n'en finit pas d'agoniser, mais qui refuse de se résigner et qui nous crie à chaque entame de chants funèbres en son honneur: "Non, blessé seulement !" Mais comment vivre, survivre, dans un environnement aussi hostile: une maman syrienne, ou sa tutelle, qui veut vous ramener dans son giron, d'où vous lui avez été arraché certes, mais une maman affligée d'un mari autoritaire et violent, un vrai dictateur. Des voisins arabes qui ne supportent pas la diversité, ayant toujours vécu dans la foi unique et l'unanimisme de façade, et le pire de ces voisins, un Etat confessionnel et grignoteur. Des guerres civiles intermittentes, mais dont on ne se relève que pour se retrouver dans un champ de bataille, n'échappant à un belligérant que pour subir les coups d'un autre. Le pire est ce Hezbollah, financé et armé par l'Iran, ce qui n'est plus un secret, et qui revendique avec arrogance son allégeance non pas à l'Iran millénaire, mais à ses nouveaux shahs. Les milices du Hezbollah se disent missionnées par Dieu pour détruire l'ennemi commun aux musulmans, mais qui est devenu aussi l'ami d'autres musulmans, beaucoup plus influents.(1)
Malheureusement, pour envoyer des dards de frelons sur Israël, ils n'ont trouvé que le Liban, dont ils ont fini par devenir les maîtres du jeu politique et c'est peu dire. Ainsi, le Hezbollah semble si pressé de combattre l'ennemi, pour sa propre gloire et celle plus certaine des ayatollahs, qu'il tire des missiles, un si grand nom pour un petit résultat, sur Israël.(2) Un prétexte que les Israéliens saisissent au vol, comme ils l'ont fait pour intercepter les missiles, pour riposter selon leur standard habituel, des avions bombardiers contre des cerfs-volants. Selon une tradition et une technique désormais établies et expérimentées à Ghaza, les Israéliens bombardent le Sud-Liban d'où sont partis les tirs pour semer la terreur et la destruction. Une guerre du moyen-âge avec les armes d'aujourd'hui, mais une guerre dont les paysans, leurs maisons et leurs récoltes paient le prix fort, et contre laquelle ils ne peuvent s'insurger. Mais cette nouvelle guerre éclair qu'a subie le Liban, un an après l'explosion terrible du port de Beyrouth, vient nous rappeler qu'au Liban, il y a aussi des Libanais qui ne sont pas venus d'Iran. Ces Libanais tiennent à leur pays qui revit après chaque catastrophe intérieure, venue du sud ou d'Iran, et ils le font savoir à leurs dirigeants, parmi lesquels trône et domine le Hezbollah. Pour la première fois, en effet, des médias internationaux rapportent que des miliciens du Hezbollah équipés de lanceurs de missiles ont été bloqués par les habitants d'une localité druze.
Walid Djoumblat, le leader de la puissante communauté druze qui n'a pas cependant les moyens d'affronter le Hezbollah, a tenté de minimiser l'incident et a appelé ses affidés à garder leur calme. En réalité, ce sont les habitants libanais du sud qui ont intercepté un groupe de miliciens du Hezbollah qui tentaient vendredi dernier de lancer de nouveaux missiles, et les ont remis à l'armée. Détail tragi-comique : l'armée libanaise a annoncé avoir intercepté et arrêté un groupe de miliciens munis d'un lanceur, puis avoir remis les combattants et leur arsenal au parti pro-iranien. Pour la première fois également, lors de la manifestation commémorative de l'explosion de Beyrouth, mercredi dernier, une banderole est apparue avec l'inscription «L'Iran dehors.» Samedi dernier, le mouvement de «l'Initiative nationale» libanaise(3) a publié un communiqué dans lequel il a salué le courage des jeunes Libanais qui ont brandi cette banderole. Les signataires se sont inscrits en faux contre les déclarations de la milice chiite affirmant que ses combattants avaient le souci constant de préserver la vie et la sécurité des Libanais. C'est ainsi que les miliciens avaient choisi de bombarder les fermes de Chebaa, à partir d'une zone inhabitée du sud, ce qui est un mensonge grossier pour ceux qui connaissent la région.
Evoquant l'origine criminelle de l'explosion de Beyrouth, qui ne fait pas de doute pour lui, le mouvement a exigé qu'une enquête internationale soit menée, la justice libanaise en étant incapable. L'Initiative nationale a enfin renouvelé son appel à désarmer la milice du parti chiite et à remettre son imposant arsenal à l'armée libanaise, préalable à la solution de la crise.
Des objectifs ambitieux, mais qui se heurtent à la réalité du terrain: les chiites majoritaires au Liban soutiennent le Hezbollah, et les rares opposants sont systématiquement réduits au silence. Ses griffes sur le Liban se desserreront le jour où les serres des ayatollahs lâcheront l'Iran. En attendant, la bataille des héritiers présomptifs autour de l'agonisant va encore faire rage.
A. H.
1) Pour bien illustrer le rapprochement avec l'Arabie Saoudite, le ministère des Affaires étrangères israélien a publié sur son compte Twiter une vidéo d'une compétition de judo à Tokyo entre une Israélienne et une Saoudienne. En n'oubliant pas de rappeler que c'est l'Israélienne qui a gagné et sur un score très large
(11-0).
2) En fait, les tirs ont été dirigés sur une bande de terre de quelques kilomètres de large appelée «Les Fermes de Chebaa» qu'Israël a occupée en 1967 et qu'elle a refusé d'évacuer en même temps que le sud du Liban en 2000, sous le prétexte juridique que cette bande est un prolongement du Golan, que l'Etat sioniste occupe toujours en attendant de l'annexer.
3) Le Mouvement de l'Initiative nationale est né le 1er mars 2020 de la rencontre constitutive d'une quarantaine de personnalités libanaises issues de toutes les confessions. Il s'est fixé comme objectif d'éviter l'effondrement du Liban, et de le rétablir dans ses repères constitutionnels, en l'arrachant aux griffes du Hezbollah.


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