Les trois rivaux pour la succession d'Angela Merkel en Allemagne se sont retrouvés hier soir pour leur première grande joute télévisée, alors que le candidat du parti conservateur de la chancelière est à la peine à un mois des législatives. Après déjà 16 ans. Angela Merkel tirera sa révérence à l'issue du scrutin du 26 septembre. Mais aucun successeur naturel n'a réussi à émerger. Un débat télévisé devait avoir lieu hier entre Armin Laschet, héraut des conservateurs, Olaf Scholz pour les sociaux-démocrates (SPD), et Annalena Baerbock pour les écologistes. Un nouveau sondage publié hier par le journal Bild voit l'avance des sociaux-démocrates du SPD se creuser à 24%, contre seulement 21% aux conservateurs, qui, il y a six mois, étaient à 34% d'intentions de vote. Les Verts sont à 17%. Quelle que soit l'issue du scrutin, le prochain gouvernement pourrait s'avérer très compliqué à former, avec une combinaison de trois partis encore à définir, qui pourrait aussi inclure en «faiseur de rois» les libéraux du FDP, crédités d'environ 12%, voire la gauche radicale de Die Linke. Pour les trois candidats, il «est difficile de soutenir la comparaison avec Merkel», toujours très aimée dans le pays, estime Ursula Münch, directrice de l'Académie d'éducation politique de Tutzing, «même si tout ne s'est pas passé si bien que cela sous la chancelière, comme le rappelle aussi l'actuelle crise en Afghanistan». R. I.