La rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye a été clôturée dans l'après-midi d'hier à Alger. Les participants, dont le SG de la Ligue arabe, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'Union africaine et l'envoyé spécial du SG de l'ONU pour la Libye, ont exprimé leur engagement à soutenir le pays dans sa tentative de sortir de la crise. Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – Dans sa brève allocution de clôture de la rencontre qui a duré deux jours, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souligné la nécessité des pays voisins de la Libye d'aider ce pays afin qu'il retrouve la paix et la stabilité. «Le peuple libyen a le droit de nous trouver tous à ses côtés, et il est de notre devoir de lui apporter notre soutien et solidarité», a déclaré M. Lamamra, en insistant sur le droit du peuple libyen à l'autodétermination. Dans le communiqué final de la rencontre, les participants, à savoir les ministres des Affaires étrangères de Libye, Tunisie, Egypte, Niger, Tchad, Soudan et de la République du Congo, en plus du SG de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Bankole Adeoye et l'envoyé spécial du SG de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, ont exprimé leur engagement à soutenir la Libye à sortir de la crise qu'elle traverse depuis une décennie. «Les participants se sont engagés à soutenir la Libye», a affirmé la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangoush, lors d'une conférence de presse conjointe avec Ramtane Lamamra, à l'issue de la rencontre. Interrogée sur le maintien de la date des élections générales prévues le 24 décembre prochain, Mme Mangoush a souligné que le gouvernement d'union nationale déploie tous les efforts pour tenir ces élections dans les délais, tout en évoquant une possibilité de les reporter pour des raisons liées au climat sécuritaire dans le pays. Elle a annoncé une nouvelle rencontre de concertation des pays voisins et des pays amis de la Libye fin septembre ou début octobre, et ce, à l'initiative du gouvernement d'union nationale. Pour sa part, M. Lamamra a exprimé le soutien de l'Algérie au processus électoral en Libye, «en mettant son expérience en la matière au service des Libyens». Il a, d'autre part, affirmé que l'Algérie est intéressée par l'envoi d'observateurs algériens lors des élections prochaines. Il a expliqué que la sortie de crise en Libye exige la réalisation d'une réconciliation nationale, affirmant que le pays peut bénéficier de l'expérience algérienne en la matière. Soulignons que lors de la rencontre d'Alger, les participants ont défini les priorités qui permettent à la Libye de sortir de sa crise. Il s'agit de la mise en place d'un cadre juridique en prévision des élections générales de décembre prochain, l'éviction des groupes armés étrangers hors du territoire libyen et l'unification de l'institution militaire. K. A.