Le ministre de l�Energie et des Mines a reconnu, jeudi, le gel de l�activit� du Conseil national de l��nergie. Youcef Yousfi a pr�cis� que la r�activation de ce conseil est du ressort exclusif du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Doit-on aller vers la r�activation du Conseil national de l��nergie ? La question a �t� pos�e, jeudi, au ministre de l�Energie et des Mines. �Cela d�pend du pr�sident de la R�publique qui est, lui-m�me, pr�sident du Conseil national de l��nergie �, s�est content� de dire Youcef Yousfi. A travers cette r�ponse � qui peut para�tre comme une �vidence �, Youcef Yousfi reconna�t implicitement le gel des activit�s de ce conseil. La balle est donc dans le camp du chef de l�Etat, Abdelaziz Bouteflika �tant seul habilit� � r�activer ce conseil. Il est utile de rappeler que cette instance, qui avait �t� cr��e en 1995 sur d�cision du pr�sident Liamine Zeroual, ne s�est pas r�unie depuis plus de 10 ann�es. En fait, Youcef Yousfi conna�t tr�s bien le Conseil national de l��nergie puisqu�il en est l�un des principaux initiateurs. Vers la fin des ann�es 1990, alors qu�il �tait ministre de l�Energie et des Mines, Yousfi avait �galement particip� � l��laboration d�une strat�gie nationale de l��nergie � moyen et long terme. Cette strat�gie, qui avait notamment permis � la Sonatrach de se red�ployer � l�international, a �t� pr�sent�e et adopt�e par les membres du Conseil national de l��nergie, dont Yousfi �tait le secr�taire g�n�ral en sa qualit� de ministre de l�Energie et des Mines. Au vu du d�cret pr�sidentiel du 19 avril 1995 portant cr�ation du Conseil national de l��nergie, aucune d�cision importante ne peut �tre prise en dehors de ce cadre r�glementaire. L�article 2 de ce texte stipule : �Le Conseil national de l��nergie est charg� d�assurer le suivi et l��valuation de la politique �nerg�tique nationale � long terme, notamment de la mise en �uvre d�un plan � long terme destin� � garantir l�avenir �nerg�tique du pays; d�un mod�le de consommation �nerg�tique en fonction des ressources �nerg�tiques nationales, des engagements ext�rieurs et des objectifs strat�giques � long terme du pays ; de la pr�servation des r�serves strat�giques du pays en mati�re d��nergie; des strat�gies � long terme de renouvellement et de d�veloppement des r�serves nationales en hydrocarbures et leur valorisation ; de l�introduction et du d�veloppement des �nergies renouvelables ; des sch�mas d�alliances strat�giques avec les partenaires �trangers intervenant dans le secteur de l��nergie ; des engagements commerciaux � long terme.� Mais le Conseil sera mis entre parenth�ses d�s 1999 � l�arriv�e au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika. Le centre de d�cision en mati�re d��nergie sera alors plac� entre les mains d�une seule et unique personne: le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil. Un monopole qui a eu des cons�quences d�sastreuses sur le secteur. Reste � savoir si Yousef Yousfi, qui planche aujourd�hui sur une nouvelle strat�gie �nerg�tique, acceptera de continuer � travailler en dehors du cadre r�glementaire.