La rencontre a regroupé hier les responsables de secteurs de la Seaal avec les représentants des comités de quartiers des communes de l'est d'Alger, une invitation placée sous l'égide de « la sensibilisation du grand public sur l'importance de protéger la ressource et lutter contre le gaspillage sous toutes ses formes », a donné lieu à une séance de débat où moult problèmes liés au manque d'eau potable ont été dévoilés. Des préoccupations concrètes et urgentes ont été exposées par les représentants des citoyens. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Etaient présents à la réunion au niveau du siège du Centre de formation de management et des métiers de l'eau des représentants de la Seaal de Kouba, les chefs de centres opérationnels d'Alger-Sud, Alger-Est de Rouiba et de Dar-el-Beïda. L'objectif étant d'impliquer les associations et les comités de quartiers dans « l'amélioration du service public de l'eau au niveau de la wilaya d'Alger », considèrent les organisateurs de la rencontre. Cette invitation de sensibilisation au profit des comités de quartiers telle que perçue par les responsables de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger a été certes appréciée par les invités, mais dans leur ensemble, les représentants des comités de quartiers et associations ont plaidé pour des actions de coordination communes. « Certes, la rencontre est bénéfique, mais nous souhaitons qu'elle ne soit pas conjoncturelle », a préconisé le représentant d'une commune de l'est de la capitale. Mais ce qui est apparu en fin de compte, c'est que la journée de sensibilisation telle que conçue par les organisateurs s'est révélée comme une opportunité de mettre sur la table toutes les revendications concrètes des citoyens en matière de préoccupations urgentes au problème de manque d'eau qui se pose particulièrement cette année au niveau des différents secteurs de la capitale. Il s'est avéré au cours des interventions que pas mal de quartiers manquent « cruellement » de cette ressource vitale indispensable à la vie. À Bir-Mourad-Raïs, à titre d'exemple, un représentant de comité de quartier a fait savoir que les coupures d'eau peuvent durer jusqu'à 25 jours et même plus, ce qui est « inadmissible », affirme-t-il face aux responsables de la Seaal. Mais ce qui a été relayé à travers les interventions des représentants de citoyens en manque d'eau, c'est le phénomène des fuites et des déperditions d'eau. Dans le même cadre, le représentant du comité de quartier de la commune de Bordj-el-Kiffan interpelle sévèrement les responsables de la Seaal, leur signifiant : « Comment voulez-vous qu'on se taise au moment où les déperditions coulent à nos pieds alors que nous ne disposons pas d'eau.». Pour un autre, même si les fuites sont réparées suite aux réclamations « répétées », elles réapparaissent à nouveau. Et quand ce même orateur soulève le problème de « piquage » d'eau demandant par la même occasion l'équipement de certaines cités en compteurs, le représentant d'El-Harrach le rejoint en appelant à approvisionner en manque. Mais celui-ci posera aussi le problème des déperditions de quittances dans certaines cités, arguant que les factures ne parviennent pas à leurs destinataires. Mais tout en dépit, il lâchera : « Nous avons l'impression que la wilaya d'Alger prend fin au niveau de la circonscription administrative de Hussein-Dey », allusion faite au délaissement du reste des communes de la capitale. A. B.