Une année et demie après l'apparition de la pandémie de Covid-19, le ministre de la Santé passe à l'évaluation de la gestion de cette crise. Benbouzid, qui compte tenir des assises nationales en fin d'année, pour «améliorer le système de santé du pays», organise, ce jeudi, une journée d'évaluation du Covid-19 avec l'ensemble des acteurs du secteur. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - C'est l'heure de vérité. L'Algérie enregistrait son premier cas Covid-19 le 25 février 2020. Comment a-t-on fait face à cette pandémie depuis ? Le ministre de la Santé donnera probablement les réponses ce jeudi au public. Après presque deux ans de l'apparition de cette pandémie, le ministre de la Santé a décidé de faire le point sur la situation sanitaire liée à la gestion de cette crise. Un état des lieux que le ministre Abderrahmane Benbouzid compte faire avec les acteurs concernés par la gestion de cette pandémie. Les directeurs de la santé de wilaya, les comités scientifiques et les comités élargis, les chefs d'établissement hospitalier et les partenaires sociaux vont se réunir, ce jeudi, au siège du ministère de la Santé pour faire une première évaluation du genre sur la gestion de la pandémie de Covid-19. Le ministre de la Santé, qui a toujours salué les efforts de l'Etat en matière de moyens mis en place pour la prise en charge de cette pandémie et ceux des professionnels de la santé qui ont travaillé d'arrache-pied tout au long de cette pandémie, sera contraint, toutefois, de soulever les défaillances ayant entouré la gestion de cette crise, notamment lors de la troisième vague en juillet dernier. La pandémie a, en effet, mis à nu les dysfonctionnements du secteur. Le manque de lits et d'équipements surtout en oxygène, a alors traumatisé tous les Algériens qui vivaient dans la hantise d'être infectés. Depuis, Benbouzid, qui relève, à son tour, des défaillances et des erreurs, a annoncé la tenue des assises nationales de la santé avant la fin de l'année en cours. Le but : rattraper le retard dans la promulgation des textes d'application de la loi sanitaire et corriger les dysfonctionnements du secteur. Les professionnels de la santé devraient également présenter des propositions et des recommandations pour devenir plus réactifs lors d'éventuelles prochaines crises. Benbouzid devrait également évoquer les moyens de sensibilisation pouvant faire accélérer la campagne nationale de vaccination qui stagne au chiffre de onze millions de vaccinés dont seulement 30% ont finalisé leur chemin vaccinal. La réticence à la vaccination s'accentue avec la baisse des nouveaux cas de contamination. Pourtant, le risque d'une quatrième vague est toujours présent puisque le virus circule toujours. S. A.