Le problème de calcul de la pension de retraite des chefs de service hospitaliers est enfin réglé. Le ministre de la Santé a annoncé que les professeurs chefs de service vont, désormais, bénéficier d'une retraite à 80%, à l'instar des autres fonctionnaires des différents secteurs contre 53% actuellement. «Ce n'est qu'un droit», commente le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires qui luttait depuis plusieurs années pour cet acquis. «L'injustice » dont souffraient les professeurs en sciences médicales, chefs de service hospitaliers, quant au calcul de leur pension de retraite, a été corrigée. Après des promesses non tenues depuis presque 2015, le gouvernement vient de mettre en application ses engagements pour répondre favorablement à la revendication de révision de calcul du système de retraite pour ce corps médical, jugé très désavantageux jusque-là. En effet, le ministre de la Santé vient d'annoncer que le dossier de pension de retraite des professeurs hospitalo-universitaires, chefs de services, a été tranché par le président de la République. Ces derniers peuvent, désormais, bénéficier d'un calcul de retraite à 80%, à l'instar des autres fonctionnaires des différents secteurs de la Fonction publique, au lieu de 53% actuellement. Un déblocage de situation, rappelle Benbouzid, qui permettrait aux professeurs chefs de services de prendre leur retraite. Puisque ce problème était à l'origine du refus de nombreux chefs de services, âgés de plus de 67 ans, de partir à la retraite. Le professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, rappelle que les chefs de service hospitaliers et les chefs d'unité sont classés parmi les postes supérieurs de la Fonction publique. Cependant, cette catégorie de travailleurs qui est considérée comme étant une «élite algérienne puisque, certains font bac plus 20 ans d'études», ne dispose même pas d'une prime de départ à la retraite. «Un chef de service, en 2005, lorsqu'il partait à la retraite, il ouvrait droit à une retraite de 12 millions. En 2008, nous avons eu une augmentation de salaires, avant les indemnités hospitalières, par exemple, n'étaient pas imposables et donc elles n'étaient pas incluses dans le calcul de retraite, et le chef de service, après quarante ans d'exercice, ne part pas avec une retraite de 80% mais de 53%», a expliqué le professeur Belhadj qui rappelle que le Snechu revendiquait depuis 2015 la révision du calcul de la pension de retraite à 80% pour les hospitalo-universitaires chefs de service. «Nous avons fini par saisir le Président qui a été sensibilisé à cette problématique et qui a créé une commission au niveau du secrétariat général du gouvernement qui a regroupé des membres de la Fonction publique, du ministère du Travail, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, du ministère de la Santé et celui des Finances. Cette commission a fini par accorder une retraite à 80% aux professeurs chefs de service», a encore expliqué ce professeur chef de service. Cependant, dit-il, «lorsqu'on se compare à nos voisins du Maroc, de la Tunisie ou de la Mauritanie, le professeur algérien reste très loin en matière de retraite». Le président du Snechu se dit ravi que le Président ait tranché ce dossier en suspens depuis plusieurs années. Cependant, dit-il, cela reste insignifiant avec la dégradation du pouvoir d'achat. «Cette retraite à 80%, ce n'est qu'un droit et une reconnaissance de l'état à des universitaires algériens», commente le professeur Belhadj. S. A.