Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, (Snechu) a réussi à arracher l'accord du gouvernement sur la revalorisation de la pension de retraite des hospitalo-universitaires. Ainsi, le taux de la pension de retraite des hospitalo-universitaires atteindra, tout comme les autres fonctionnaires de la Fonction publique, les 80% du salaire. Cependant, ce complément de retraite qui sera versé sous forme d'une mutuelle sera assumé par le gouvernement et non par la Caisse nationale des retraites. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le taux de calcul de la pension de retraite appliqué jusque-là au profit des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ne dépassait pas 55% du salaire. «Une injustice», selon ce corps médical qui rappelle que tous les fonctionnaires algériens partent à la retraite avec 80% de leur salaire. L'appel des hospitalo-universitaire semble avoir été entendu cette fois. Le Snechu, qui s'est réuni lundi avec ses deux tutelles, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé et de la Réforme hospitalière, a reçu des garanties concernant la résolution de ce conflit. «Nos deux tutelles nous ont assuré que ce dossier a été pris en charge en haut lieu», a déclaré le professeur Rachid Belhadj, président du Snechu. Ainsi, les hospitalo-universitaires vont désormais partir avec une retraite à 80% de leur salaire. «Ils sont en moyenne 40 hospitalo-universitaires à partir à la retraite annuellement, ce complément de retraite sera payé sous forme d'une mutuelle qui sera prise en charge par l'Etat», a encore expliqué le président du Snechu. La revalorisation de la pension de retraite n'est pas la seule revendication que le syndicat a réussi à arracher. Tahar Hadjar et son homologue Mokhtar Hasbellaoui ne veulent, visiblement, pas se mettre à dos les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires avec qui ils se sont réunis lundi dernier. Les deux ministres, qui ont reçu les conclusions des travaux de la commission chargées d'étudier les revendications de ce corps médical, se sont montrés favorables à trouver des solutions aux problèmes soulevés. Le Snechu a ainsi pu arracher l'accord de principe sur l'activité complémentaire, gelée du temps de Boudiaf. «Nous devons attendre les arrêtés d'application de la nouvelle loi sanitaire qui consacre à nouveau l'activité complémentaire», a souligné le professeur Belhadj. Les deux tutelles ont également dit oui pour l'organisation des concours tous les deux ans. Le Snechu a demandé également une solution juridique pour la revalorisation de l'indemnité hospitalière et la création d'un comité de coordination entre le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé pour gérer les contentieux dans le secteur. Le syndicat, qui se dit satisfait de l'avancée des travaux, dit attendre, comme les autres syndicats, l'ouverture de son statut particulier. S. A.