De Tunis, Mohamed Kettou «Dans l'affaire du Sahara Occidental, la Tunisie s'attache à la légalité internationale et au rôle de l'Organisation des Nations-Unies dans la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales», a affirmé le conseiller à la présidence de la République, Walid Hajjem. Dans une déclaration, faite vendredi à l'agence tunisienne de presse TAP, M. Hajjem a ajouté que son pays apporte son soutien total aux efforts du secrétaire général de l'ONU, en vue d'aboutir à une solution politique à l'affaire du Sahara Occidental et soutient la Minurso dans son rôle «important» tendant à organiser un référendum dans cette région. La Tunisie se félicite de la désignation d'un nouvel envoyé spécial du SG des Nations-Unies au Sahara Occidental, et estime que cette désignation est considérée comme un «pas important» vers la création des conditions favorables à la poursuite des efforts déployés en vue d'aboutir à une solution politique. Dans ce contexte, M. Hajjem a mis en relief le souci de la Tunisie de voir le dialogue triompher au service de la stabilité de la région pour lui ouvrir les perspectives prometteuses à la consolidation de la coopération entre les pays de l'Union du Maghreb arabe, et leur permettre de relever les défis sécuritaires, économiques et de développement qu'ils affrontent. À noter que la question du Sahara Occidental a été ignorée par la Tunisie depuis une quarantaine d'années (1982), quand un ministre de Bourguiba (Tahar Belkhoja) avait annoncé l'alignement de son pays sur les thèses marocaines. La brouille qui s'ensuivit s'est vite dissipée et a fait de la Tunisie un pays neutre, au point que cette affaire n'était plus évoquée dans les cercles officiels. Aujourd'hui que les temps ont changé, la Tunisie sort de son mutisme pour adopter, clairement, la position onusienne privilégiant l'organisation d'un référendum qui aboutirait à une solution politique. Il s'agit, en fait, d'une «neutralité positive» qui pourrait aider les parties concernées à dépasser leurs divergences aux effets néfastes sur l'UMA. M. K.