Le rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental est, dans son ensemble, une «évolution encourageante» quant au rôle de la Minurso et la recherche d'une solution aux problèmes qui entravent le règlement de la question sahraouie, a déclaré hier à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a adressé au Conseil de sécurité son rapport sur le Sahara occidental dans lequel il a appelé notamment à un rétablissement de l'autorité de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental) pour qu'elle puisse exercer pleinement ses fonctions de surveillance, de maintien de la paix et d'observation. Le rapport, souligne le représentant sahraoui, «reconnaît que la surveillance, l'évaluation et l'élaboration des rapports sur la situation au Sahara occidental sont les normes de la mission de maintien de la paix dont la Minurso est responsable». Le Front Polisario est «également encouragé» par le fait que M. Ban Ki-moon reconnaît que la Minurso, pour remplir son mandat, doit avoir «accès à des informations fiables et crédibles» sur la situation au Sahara occidental, qui pourraient être obtenues grâce, aussi, «à un libre accès au territoire sahraoui des diplomates, journalistes et organisations des droits de l'homme notamment». En effet, a-t-il expliqué, le rapport souligne que l'un des défis à la capacité de la Minurso de remplir son mandat réside dans les contraintes qui lui sont imposées par le Maroc, mettant en question la crédibilité et la neutralité de cette mission. Concernant la situation des droits de l'homme des Sahraouis, M. Boukhari a indiqué que le Front Polisario continuait de croire que «la protection des droits de l'homme dans les territoires du Sahara occidental relève d'une obligation fondamentale de l'ONU».