Le parti du Front de libération nationale compte rééditer la prouesse enregistrée lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier à l'occasion des élections locales anticipées prévues le 27 novembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Nous sommes la première force politique et nous le demeurerons encore», a, en effet, soutenu, hier, le secrétaire général du vieux Front du pouvoir. S'exprimant dans un point de presse en marge d'une rencontre avec les directeurs de campagne au niveau des wilayas à la veille de l'entame de la campagne électorale, Abou el Fadhl Baâdji a fait part de nombreuses entraves auxquelles le parti a fait face comme le reste des partis et autres listes indépendantes. Des «entraves» résultant, a-t-il néanmoins nuancé, de la «nouveauté» de la loi portant régime électoral, mais surtout «d'attitudes personnelles» de délégués locaux de l'Autorité nationale indépendante des élections. Ce pourquoi le patron du parti FLN fait part d'un rapport détaillé qui sera élaboré à la fin de ces élections, et qui relèvera toutes les «anomalies et les «incohérences» qu'il contiendrait à l'effet de revoir à l'avenir cette loi électorale. Baâdji plaidera également pour des délégués locaux de l'Anie étrangers aux wilayas de leur exercice, comme c'est le cas des directeurs des exécutifs des autres secteurs. Aussi, avouant avoir souhaité que ces élections locales anticipées soient «décalées » de trois à quatre mois au vu de la nouveauté de cette loi électorale tant décriée, le secrétaire général du parti FLN soutient avoir renouvelé la même démarche que celle adoptée lors du scrutin du 12 juin écoulé. A savoir la place privilégiée accordée aux jeunes, aux universitaires et aux femmes, affirmant qu'aucune candidature de complaisance n'a été permise. «J'ai refusé la candidature du fils d'un cadre du parti», a-t-il déclaré, renouvelant sa menace à l'endroit des cadres et militants du Front qui auront candidaté sur d'autres listes, de l'exclusion pure et simple des rangs du parti. «Il ne sera plus facile de revenir au parti comme cela se faisait auparavant», a soutenu Baâdji, invitant les partis qui ont mis sur leurs listes des cadres du FLN de reconnaître le mérite du vieux Front dans leur «approvisionnement» en encadrements. Concernant la participation au rendez-vous du 27 novembre prochain, le secrétaire général du parti FLN fait part de 30 929 candidats dont 26 881 pour les Assemblées populaires communales. Des candidats qui ont présenté, par ailleurs, 924 436 formulaires de souscription d'électeurs, dont plus de 600 000 ont été validés. Ces candidats se répartissent sur 1237 listes APC et 55 listes APW. Expliquant ce recul par rapport aux précédentes élections locales en termes de listes électorales présentées, Baâdji affirme que 104 listes APC ont été rejetées pour invalidation des souscriptions d'électeurs qui, pourtant, figurent bel et bien sur les fichiers électoraux. Pour ce qui concerne les 200 communes restantes et celles, notamment, de la Kabylie, le secrétaire général du parti se contentera de se prévaloir du statut de seconde force politique après le FFS avec 46 listes APC. «Pas de leçon de patriotisme à recevoir de quiconque» En ce qui concerne le fameux projet de loi criminalisant le colonialisme français qui revient au-devant de la scène, ces jours-ci, avec l'accusation portée contre le vieux Front de ne pas adhérer à l'initiative pilotée récemment par le MSP, le secrétaire général du parti FLN a été on ne peut plus clair. «Nous n'avons de leçons de patriotisme à recevoir de quiconque», a-t-il affirmé, non sans rappeler que l'initiative revient au FLN durant la mandature parlementaire 1997-2002. Baâdji n'a pas manqué de rappeler que les questions diplomatiques et de politique étrangère du pays «relèvent des seules et uniques prérogatives du président de la République». M. K.