Dans une déclaration rendue publique hier, Me Boudjema Ghechir, avocat de l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, qui a bouclé hier sa deuxième année de détention provisoire (depuis le 4 novembre 2019), a regretté que son audition au fond n'ait pas été programmée et que ses demandes de liberté provisoire aient été refusées. «Cette situation est contraire aux dispositions de la Constitution algérienne et aux conventions ratifiées par l'Algérie et les normes internationales en vigueur à partir desquelles est évaluée l'équité d'une procédure judiciaire», a affirmé l'avocat, expliquant que la nécessité de poursuivre une enquête ne justifie pas le maintien en détention provisoire pendant une période trop longue. Il a ajouté que la libération de Khalida Toumi est possible d'autant plus qu'elle réunit toutes les garanties de présentation à l'instruction à chaque fois que cela est demandé. Mme Toumi est poursuivie pour des affaires liées aux évènements Alger capitale de la culture arabe, le Festival panafricain et Tlemcen capitale de la culture islamique, rappelle Me Ghechir, soutenant que dans le dossier, il n'y a «aucune accusation touchant aux détournements, à l'enrichissement illicite, à l'octroi d'avantages au profit de parents ou de proches ou bien à la corruption». Karim A.