La Haute commission électorale (Hnec) a annoncé la fin du délai de dépôt de candidatures pour la présidentielle du 24 décembre. Une dizaine de candidatures a été déposée en une seule journée. Près de 98 candidats se sont finalement présentés à la présidentielle du 24 décembre prochain. Mais il faut signaler que l'acceptation de leurs dossiers n'est pas définitive ; elle n'est qu'à sa première étape. Les dossiers seront transférés chez le procureur général de Tripoli pour examen avant la décision finale. Les candidats viennent de tous bords. Saïf al-Islam, le fils cadet du colonel Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, et le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah se hissent à la tête du peloton. Mais la candidature de ces trois chefs fait déjà polémique auprès d'une partie de la population. Certains considèrent que Saïf al-Islam et Haftar sont des «criminels de guerre». Quant au Premier ministre, beaucoup estiment qu'il n'a pas le droit de se présenter au vu de la loi électorale et en raison de son engagement à ne pas concourir lors de l'accord politique de Genève, il y a près d'un an. Des noms qui font polémique Si leur candidature, comme d'ailleurs celle d'Aguila Saleh, chef du Parlement, n'est une surprise pour personne, celle de Bachir Saleh, ancien secrétaire particulier du colonel Kadhafi, a créé la surprise. Il est rentré d'exil la semaine dernière. Parmi les candidats connus figurent également l'ancien chef de gouvernement Ali Zaïdan et l'ancien ministre du Pétrole Ali al-Issaoui. On trouve, par ailleurs, sur la liste des prétendants des anciens diplomates, des chefs de partis politiques, des militants de la société civile et des droits de l'homme, un acteur et une seule femme : Layla Ben Khalifa, militante des droits de l'Homme et chef du Mouvement national libyen. Le dernier mot revient à la justice qui doit examiner les dossiers pour les valider ou non avant le 6 décembre. R. I.