L��radication des march�s informels ne sera possible selon M. Boulenouar, porte-parole de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), qu�avec l�implication d�autres secteurs en plus de ceux de l�int�rieur et collectivit�s locales et celui du commerce. Pour le repr�sentant de l�UGCAA, la r�alisation des 1 000 march�s de proximit�, 800 march�s de d�tail et 35 autres r�serv�s au gros, peut �tre d�j� un d�but de solution. Toutefois, annonc� en 2009, le projet n�a pas encore �t� lanc� au niveau des communes, selon notre interlocuteur. F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Parmi les plus importants march�s informels de la capitale, ceux de la place des Martyrs et de Bachdjerrah ont �t� interdits par la police et les lieux nettoy�s depuis pr�s de quinze jours. La m�me op�ration a �t� lanc�e sur le territoire national suite � une instruction du minist�re de l�Int�rieur transmise aux walis. Le porte-parole pr�cisera � ce propos que l�UGCCA soutient cette d�cision mais �met des r�serves quant � son efficacit� en tant que seule mesure pour l��radication du march� informel. �Nous estimons que le fait de responsabiliser les collectivit�s locales est d�j� un pas en avant concernant les march�s informels et c�est une de nos revendications depuis un bon bout de temps. Les pouvoirs publics semblent pour une fois avoir d�cid� de s�attaquer concr�tement au commerce illicite qui menace l��conomie nationale. Le tr�sor public accuse une perte directe annuelle de 300 milliards de dinars�, explique M. Boulenouar. Le repr�sentant de l�UGCAA dira aussi que le march� informel �coule 90 % des produits p�rim�s ou contrefaits et repr�sente plus de 50 % du march� alg�rien. �Ceci explique le fait que 60% des produits commercialis�s passent par l�informel �, selon M. Boulenouar. Toutefois et pour ce dernier, l��radication par l�utilisation de la force publique ne suffit pas et ne pourra pas �tre efficace � long terme. �Cette solution ne peut �tre durable, et les commer�ants de la rue reviendront s�rement � leurs emplacements. Ceci d�autant que 1 500 000 personnes exercent dans l�informel et il n�est pas possible de mettre un agent de police derri�re chacun d�eux. Il faut donc une action coordonn�e entre plusieurs secteurs. Que le dossier de l�informel soit vraiment pris en charge. Des secteurs comme l�Agriculture, la Sant�, les Finances, les PME et PMI et m�me le tourisme et la p�che sont concern�s�, a d�clar� M. Boulenouar. Il sugg�rera aussi que le plus d�un million de commer�ants activant dans l�informel passent au formel � travers notamment la concr�tisation de la r�alisation de march�s pr�vue par les autorit�s. �Le r�seau de march�s pr�vu doit �tre r�alis� au plus vite, car ces personnes qui squattent le trottoir n�ont pour la plupart que cette solution pour faire vivre leurs familles. Mais � ce jour, les projets n�ont pas encore d�marr� et dans certaines communes, m�me les lieux des futurs les march�s n�ont pas encore �t� d�finis�, selon le porte parole de l�UGCAA. Pour l�intervenant, la r�alisation de ces infrastructures de proximit� ne co�tera pas plus de trois milliards de dinars, �alors que ces m�mes communes d�pensent plus de 10 milliards pour r�aliser des dos d��ne�, s�indigne notre interlocuteur.