Ayant obtenu la majorité relative au niveau de 25 Assemblées populaires de wilaya à l'issue des élections locales anticipées du 27 novembre dernier, le parti du Front de libération nationale se contenterait, au final de la présidence d'une quinzaine de ces assemblées. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Avec 471 sièges au sein des Assemblées populaires de wilaya et pas moins de 25 majorités relatives, ce qui lui vaut la première place à l'issue des élections locales anticipées du 27 novembre écoulé, le parti du Front de libération nationale se contenterait, au final, de la présidence d'une vingtaine seulement de ces assemblées. Jusqu'à hier, le vieux front du pouvoir s'est déjà assuré la présidence de cinq APW, à savoir, celles de Tindouf, Sidi-Bel-Abbès, Timimoun et Djanet. C'est ce que soutient Rachid Assas, membre du bureau politique en charge de l'organique. Ceci au moment où la présidence de l'APW de Bordj-Badji-Mokhtar est tombée dans l'escarcelle du RND, celle de Jijel arrachée par le Front el Moustakbal et celle d'El Ménéa revenue à un élu indépendant. Et les tractations en vue de sceller des alliances concernant les autres APW du pays se poursuivent toujours. «Il faudra attendre les derniers verdicts du Conseil d'Etat concernant les recours introduits par les partis et les listes indépendantes qui tomberont d'ici ce mercredi», affirme Assas qui avoue, dans un premier temps, ne pouvoir donner un quelconque pronostic en ce qui concerne les prévisions du parti parce que, dit-il, «les alliances se font et se défont au gré des offres des uns et des autres». Ceci, avant de prévoir, à demi-mot, la présidence d'une vingtaine de ces assemblées, comme pour signifier «l'inconsistance» de la moisson du parti. Et de mettre, aussitôt, en cause la loi électorale, qui stipule que le candidat à l'élection à la présidence de l'APW doit être issu de la liste qui détient la majorité absolue des sièges. Et dans le cas de l'absence de cette majorité absolue en termes de sièges, les deux listes comptant au moins trente-cinq pour cent (35%) des sièges peuvent présenter un candidat. Ce qui est le cas dans au moins 14 Assemblées de wilaya où il y a plus de deux listes ayant arraché des majorités relatives. «Il n'est pas normal qu'un parti qui a obtenu plus de 40% des sièges puisse se faire priver de la présidence d'une assemblée par une alliance souvent contre nature», peste notre inerlocuteur. En ce qui concerne la wilaya phare, celle de la capitale, le FLN, bien qu'arrivé deuxième derrière le Front el Moustakbal en termes de sièges obtenus, pérenniserait la tradition qui a toujours voulu que la présidence de cette prestigieuse Assemblée lui soit revenue. Et c'est une femme qui est pressentie pour ce poste, l'avocate Nadjia Djillali, pour avoir été retenue par la direction nationale du front, selon Assas qui ajoute qu'une autre militante du parti se retrouve à la tête d'une commune, celle de Brézina, dans la wilaya d'El Bayadh. Pour rappel, le parti FLN est suivi de près, en ce qui concerne les APW, des candidats indépendants qui comptabilisent 443 sièges et dix majorités relatives à la deuxième place, alors qu'à la troisième marche du podium, on retrouve le RND avec 366 sièges et 13 majorités relatives, le Front el Moustakbal avec 304 élus et 5 majorités relatives dont celle au niveau de l'APW d'Alger. Viennent ensuite et successivement, le MSP et el Binaa avec respectivement 239 sièges et 5 majorités relatives et 230 sièges et 3 majorités relatives. Et le FFS qui arrive à la neuvième place avec 45 sièges et deux majorités relatives (Béjaïa et Tizi-Ouzou) est devancé par Sawt Echaâb avec 82 sièges et Fadjr Djadid qui a arraché 45 sièges mais avec une majorité relative. M. K.