Alors que sa part allouée dans le cadre de l'accord Opep+ était de 962 000 barils/jour, la production pétrolière de l'Algérie était de 959 000 barils/jour en novembre dernier, 949 000 barils/jour le mois d'avant, et de 937 000 barils/ jour en septembre 2021. Ceci alors que la production de l'ensemble des pays de l'Opep a atteint 27,72 millions de b/j en novembre. Les difficultés de production auxquelles sont confrontés plusieurs pays de l'Opep notamment les Africains, en raison du déclin continu des investissements, ont fait que l'organisation n'a, encore une fois, pas atteint son objectif décliné dans l'accord Opep+ d'augmenter sa production de 400 000 b/j en novembre dernier puisque ce ne sont que 285 000 b/j qui ont été produits durant le mois. Selon des chiffres publiés par Reuters, les 23 membres de l'Opep+ n'ont ajouté, entre août et novembre, que 1,04 million de b/j à leur production, près de 600 000 b/j de moins que ce qui était prévu par l'accord. En novembre, c'est l'Arabie Saoudite qui a le plus augmenté sa production de pétrole, de 101 000 b/j, généralement en ligne avec l'augmentation mensuelle de 110 000 b/j accordée par l'accord de l'Opep+. Quoi qu'il en soit, à l'Opep, on respire l'optimisme si l'on se fie au contenu du rapport de conjoncture publié lundi. Document dans lequel il est dit que pour cette année finissante, l'organisation confirme ses projections antérieures en estimant que le rebond de la demande de pétrole devrait atteindre 5,7 millions de barils par jour et, ainsi, atteindra une demande globale de 96,6 millions de b/j. On rappellera qu'il y a une dizaine jours, dans le cadre des accords de l'Opep+, l'Algérie aura le droit de produire durant le mois courant jusqu'à 972 000 barils/jour, soit 10 000 b/j de plus que ce qui lui était imparti en novembre. Dans son rapport de conjoncture d'il y a deux jours, le cartel a donc maintenu ses prévisions pour la demande mondiale en 2021 avec, toutefois, des réserves en mettant en exergue l'incertitude que fait encore peser la pandémie sur le marché du pétrole. Les difficultés dues à la pandémie se poursuivront l'année prochaine, spécule l'Opep qui, malgré tout, s'attend à une amélioration de la gestion de la situation sanitaire, grâce à l'augmentation des taux de vaccination. De là, il résultera une augmentation de la demande mondiale de pétrole de 4,2 millions b/j. «L'impact du nouveau variant Omicron devrait être modéré et de court terme, le monde devenant mieux armé pour faire face au Covid-19 et aux difficultés qu'il cause», explique l'Opep dans son rapport. Azedine Maktour Prix du gaz De nouveau, la flambée Les pays consommateurs de pétrole et de GNL n'en ont pas encore fini avec les tourments qu'induisent les prix de l'énergie. Dans un climat géopolitique extrêmement tendu, les prix du gaz en Europe ont de nouveau pris de la hauteur. Après avoir de nouveau franchi, la semaine dernière, la barre des 100 euros le mégawattheure, le contrat de référence pour janvier sur le principal marché européen, aux Pays-Bas, était en hausse de plus de 10%, atteignant 117 euros le mégawattheure, lundi après-midi. Comme 40% des besoins en gaz des pays de l'Union européenne sont satisfaits par la Russie, qui a livré jusque-là des volumes en deçà des prévisions, les prix se sont de nouveau envolés avec l'arrivée des températures hivernales sur le continent. Pour remédier à la situation, la Commission européenne serait sur le point d'instaurer un mécanisme permettant aux pays membres de l'Union de réaliser des achats groupés de gaz naturel pour constituer des réserves stratégiques, les mécanismes budgétaires et fiscaux visant à limiter l'augmentation de la facture des entreprises et des ménages ayant montré leurs limites. C'est dire si une forte pression s'annonce sur la demande de gaz, alors que l'offre a du mal à suivre. A. M.