Les études cliniques sont une source très importante d'exportation de services dans le domaine pharmaceutique, estime le ministre de l'Industrie pharmaceutique. D'ailleurs Lotfi Benbahmed, qui a annoncé que plus d'une vingtaine d'études cliniques ont été réalisées depuis la création de son département, se fixe comme objectif d'exporter, en termes de service à travers les essais cliniques, pour une valeur de 200 millions de dollars d'ici l'horizon 2024. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le département de Lotfi Benbahmed affiche de grandes ambitions en matière de développement de l'activité des études cliniques et des services qu'elles peuvent générer. C'est pourquoi, cette activité demeure parmi les priorités du ministère de l'Industrie pharmaceutique. Selon Lotfi Benbahmed, qui a inauguré, hier, la journée d'information sur les études cliniques, organisée par l'Agence nationale des médicaments et la Société algérienne de pharmacie clinique et oncologique, les études cliniques sont une source très importante d'exportation du service lié au secteur pharmaceutique. D'ailleurs, dit-il, la valeur des exportations de ce service au niveau mondial est estimée à 60 milliards de dollars. En Turquie, ce service représente une valeur de 328 millions de dollars. Les ambitions de l'Algérie, indique le ministre de l'Industrie pharmaceutique, est d'atteindre 200 millions de dollars à l'horizon 2024. Les études cliniques, souligne également le responsable du secteur, constituent une valeur ajoutée pour le patient qui aura accès aux médicaments innovants et de nouvelles thérapies. Lotfi Benbahmed, qui a rappelé que son département a déposé un projet de décret relatif aux études cliniques au niveau du secrétariat du gouvernement, a souligné que son ministère a pris des mesures urgentes dans le but de booster la production nationale des médicaments. « Nous avons au préalable renforcé et adapté l'arsenal juridique pour promouvoir l'industrie locale et réduire la facture d'importation de produits pharmaceutiques », a souligné le ministre. Selon lui, toutes ces réformes et modifications qui ont touché le cadre juridique ont considérablement contribué à la promotion des études cliniques. La preuve, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a révélé que plus de 20 nouvelles études cliniques ont été réalisées depuis la création du ministère de l'Industrie pharmaceutique. « Un nombre très encourageant », estime Benbahmed qui dit se fixer comme objectif d'arriver à 100 nouvelles études au courant de l'année 2022. D'ailleurs, souligne le premier responsable du secteur de l'industrie pharmaceutique, «aucune étude clinique n'a été enregistrée entre la période allant de 2017 à 2020». À souligner que selon l'article 381 de la loi n°18-11 relative à la santé, « les études cliniques sont subordonnées à l'autorisation du ministre de l'Industrie pharmaceutique qui se prononce dans un délai de trois mois, sur la base d'un dossier médical et technique et d'une déclaration de réalisation d'études cliniques sur l'être humain présenté par le promoteur et toute modification dans le dossier des études cliniques, une fois l'autorisation obtenue, est soumise à l'accord du ministre de l'Industrie pharmaceutique». S. A.