Un travelling sur l'actualité mondiale de l'année qui tire à sa fin ne pousse pas forcément à l'optimisme malgré une dose de réalisme. Il y a d'abord ce tueur silencieux qui n'épargne plus personne, contrairement aux croyances de départ que le virus n'attaquerait que les personnes âgées – en fin de vie — les malades incurables. Certaines sources affirment qu'il s'en prend aussi à l'espèce animale, et cela a de quoi alarmer après le fléau de la grippe aviaire H1N1- surtout que beaucoup possèdent des animaux de compagnie chez eux. Deux années après son apparition, la pandémie de Covid-19 ne «baisse pas les bras», au contraire, elle mute pour faire encore plus de victimes, fait preuve d'«intelligence» pour passer entre les filets de tous les antidotes possibles. C'est courir derrière le vent ! Au bonheur des multinationales de médicaments et les grands laboratoires qui s'autosaisissent de cette affaire du siècle. Gageons que les jours, les mois qui viennent, l'énigme Covid-19 restera entière et continuera à faucher toujours des vies humaines. L'Histoire notera que partout sur la planète Terre, la bavette bleue établit une égalité entre tous. Le stress en prime. C'est que face à une calamité dont il ignore l'origine et les ressorts, l'être humain retrouve le réflexe de défense collective. Ce n'est, malheureusement, pas le cas dans d'autres situations tout aussi critiques, je veux parler de la pollution atmosphérique et du dérèglement climatique. Longtemps la sonnette d'alarme a été tirée afin d'attirer l'attention de ceux qui gouvernent le monde, sur leurs conséquences réelles sur notre devenir. Ceux qui se croyaient les plus avisés tournaient au ridicule les écologistes qui en feraient un fonds de commerce avec tous les attributs d'un comportement excentrique. Cela n'empêche pas une certaine mobilisation de l'opinion publique mondiale. De fait, les tenants des pouvoirs sont obligés de composer et intègrent dans les équipes gouvernementales des partis «verts» quand bien même leur avis est réduit à n'être que consultatif. Nous relèverons toutefois que la «cause» avance, preuves en sont les différents rounds de négociation dans les grandes capitales, celle de Paris (France), notamment. Mais compte tenu des énormes enjeux financiers, les divergences empêchent la solidarité, seule à même de conjurer les dangers (dérèglement climatique avec son aspect spectaculaire : inondations, sécheresse, incendies ravageurs). C'est aussi le prétexte de règlement de comptes, tous les malheurs viendraient de la Chine en plein boom industriel: pollution, épidémie. 2021 n'enregistre pas d'accalmie, les foyers de guerre sont toujours là, plus meurtriers et risquent fort d'être encore reportés pour l'année qui s'ouvre. L'ONU et ses mécanismes, créés pour prévenir les risques de conflit, montrent leur incapacité et que leurs décisions sont plus le résultat de jeux de coulisses où la justice n'est pas la première préoccupation. L'agression de l'Etat sioniste d'Israël contre Ghaza avec son cortège de morts, les massacres quotidiens au Yémen, les ingérences déstabilisatrices des pays sahélo-sahariens, la guerre au Sahara Occidental en sont les aspects les plus saillants. Les querelles permanentes Occident-Russie à propos de la Crimée ou impliquant l'Ukraine, ex-République soviétique, la guerre Arménie-Azerbaïdjan au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh, ne sont pas près de s'estomper. Pas d'embellie possible à en juger par la course aux armements partout et surtout l'intrusion des armes ultrasophistiquées qui ne font de l'Humain qu'un accessoire dans la folie destructrice. Plus que jamais, les mouvements pour la paix sont appelés à une nouvelle forme de mobilisation afin de faire pression sur des gouvernants, lesquels n'imaginent pas les dangers qu'ils font courir à toute l'Humanité. Brahim Taouchichet