Le baril de pétrole a ramé sec pour remonter la pente, avec la pandémie, pendant qu'ailleurs on était prêt à le brader parce qu'on n'avait pas où le stocker ! Je me souviens qu'au premier semestre de 2020, plus de la moitié des entreprises avaient déclaré être au bord de la faillite, prêtes à mettre la clef sous la porte. Heureusement, les choses s'améliorent peu à peu, grâce à la hausse des prix de l'or noir ! Combien d'entre elles ont quand même plongé ou s'en sont sorties dans l'entretemps ? Les cabinets chargés de faire le point n'en disent rien. Jouer les funambules est un art que nos gestionnaires maîtrisent à la perfection. Avec une adresse telle que l'on pourrait en exporter le raffinement sans jamais craindre pour ses effets. Jusqu'à quand le pays va-t-il résister aux lobbys qui contrôlent les opérations qui vont de la production et du choix des clients jusqu'aux quotas de distribution ? Sur ces questions-là, on peut tout à fait comprendre que les experts y aillent avec prudence. Pas question de guérir d'un mal et de sortir d'une impasse pour tomber dans une autre. On ne connaît, en fin de compte, pas les missions à ne surtout pas interrompre ou celles autorisées à se mettre au repos. À quoi bon les grandes projections et l'optimisme béat dont font montre les pouvoirs publics, quand on n'est pas fichu de mettre au travail son propre personnel ? Pourquoi l'Algérie n'avance pas comme elle le devrait ? Mais parce que beaucoup trop de ses gestionnaires adorent faire salon et théoriser. D'aucuns suggèrent, sous prétexte que la situation devrait plutôt inciter à se serrer les coudes, de faire l'impasse sur la mauvaise volonté qui règne au niveau de l'administration. Oui, mais voilà, avant la pandémie, déjà, ses agents étaient peu portés sur l'effort ! Comment certifier être en mesure d'alléger sa dépendance au pétrole quand ceux qui n'ont pas de travail n'en veulent pas toujours et préfèrent vendre des épinards ou s'improviser gardiens de parkings sauvages ? N'importe quelle occasion est la bienvenue si elle encourage à ne rien faire ! Déjà en temps normal, on y va doucement le matin pour ne pas déranger l'après-midi. M. B.